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Ouverture : comment choisir sa rivière le jour J

Crédit photo Thomas Woelfle
Quand le jour J approche les passionnés deviennent fébriles. Impatience, insomnie la veille et questionnements divers! Comment seront les niveaux, la rivière, ses méandres ? Bien sûr le matériel est prêt depuis longtemps, les mouches bien rangées, le gilet en ordre et la soie neuve glisse à la perfection. Je suis comme vous, j’ai mes habitudes, ma rivière pour débuter la saison. J’ai donc demandé à cinq de nos experts de nous dévoiler avant tout leur préférence en matière de parcours. Têtes de bassin, rivières moyennes ou grandes rivières en ciblant certains profils particuliers afin de mettre toutes les chances de votre côté. Nous allons parler ici de stratégie mais aussi de choix à faire et vous verrez que bien souvent ce sont les tout petits détails qui font la différence…

En torrent, s'adapter en permanence

Comme dans une certaine tradition, mes premières parties de pêche de la saison s’orienteront vers les torrents. Ces milieux, souvent fonctionnels et préservés, offrent des densités de truites bien souvent au-dessus de la moyenne. Cette abondance salmonicole n’est pas pour autant synonyme de réussite permanente… Pour cause, la saisonnalité rend ces milieux souvent instables et tout au long de la journée, les schémas de pêche changent et évoluent, obligeant le pêcheur à passer du coq à l’âne.

On a coutume de dire que mars est « le mois des fous ». Durant cette période transitoire entre l’hiver et le printemps, les changements météo brutaux se multiplient parfois en une seule journée : giboulées, chaleur, neige, grêle, et j’en passe. Au cours des quelques semaines qui suivent l’ouverture de la pêche, le climat est donc pour le moins chaotique et la répercussion sur les milieux aquatiques et ses habitants est inévitable. Le comportement des truites est alors très fluctuant tout au long de la journée. Il est donc nécessaire de s’armer de polyvalence et de méthode pour parcourir ces cours d’eau qui s’écoulent hors des sentiers battus.

Jean-Baptiste Nurenberg avec une jolie truite capturée au premier rayon de soleil.
Crédit photo : Jean-Baptiste Nurenberg

Prospection rapide en sèche

En torrent, la première des règles est qu’il n’y a pas de règle ! Et surtout sur les rivières soumises à la fonte des neiges. Au cours d’une seule journée, ce phénomène dicte les approches, faisant évoluer de façon assez stéréotypée les stratégies de pêche. Personnellement, je suis un schéma assez précis. Le matin, les températures fraîches de la nuit offrent des eaux plutôt basses mais aussi plus claires. L’heure pour moi est à la prospection rapide en sèche, lorsque cela est possible. Les grands modèles d’ensemble bénéficiant d’une haute flottaison font souvent des merveilles. Il est bon de privilégier les secteurs les plus ensoleillés et les parcours les moins tumultueux. À cette période et surtout en sèche, il est primordial de multiplier les dérives sur les secteurs que l’on pense prometteurs. La densité impose un instinct de territorialité important. Les meilleures places seront donc attribuées aux plus dominants et par conséquent aux plus gros. Les secteurs à beaux poissons sont en principe bien marqués et méritent que l’on s’y attarde. À mon habitude, sur ces secteurs j’utilise des cannes courtes (entre 6’ # 3/4 et 7’5 #3/4) pour une action assez rapide, dans l’objectif de pêcher court et précis sur ces postes parfois encombrés tout en utilisant des mouches parfois volumineuses.

En torrent et tête de bassin l’adaptation est constante
Crédit photo : Jean-Baptiste Nurenberg

Puis au fil à deux nymphes

Les chaleurs de mi-journée vont peu à peu faire évoluer les conditions de pêche en chargeant les parcours d’eau de neige. Entre la température, la turbidité et le niveau, la pêche change du tout au tout. À ce moment-là, deux cannes valent mieux qu’une, puisque c’est la pêche en nymphe qui prend le relais avec l’avancement de l’évolution du profil du cours d’eau, sur une fenêtre intermédiaire et favorable à la pêche en sèche nymphe. Il demeure préférable de basculer directement sur une pêche au fil à deux nymphes. Le choix du binôme est alors déterminant car dans de telles conditions, il est impératif d’aller chercher des poissons plus « apathiques » en pêchant creux dans des eaux froides et chargées. Pour ma part, j’opte pour un tandem lourd au corps lisse en pointe pour une pêche en fil tendu en utilisant des modèles types « Javi » ou « Jig ». Et en potence, à une trentaine de centimètres, une nymphe légère plus touffue qui évoluera entre deux eaux de façon très naturelle. Délaissés par de nombreux pêcheurs, les billes et tags blancs sont d’une efficacité redoutable pour aborder les eaux de neige des torrents. Personnellement, je ne m’en passe pas !

Au bon moment, dans le Massif Central

Le tout début de saison sur les cours d’eau vive, est l’instant de tous les possibles, à condition de savoir jouer plus que jamais de ses pouvoirs d’adaptation, de polyvalence technique et de simplification matériel; pour aller droit au but : savourer le plaisir de sa ou ses premières captures.

Après 4 mois passés dans des cours d’eau affichant les températures les plus basses de l’année, il y a peu de chance de rencontrer des truites débordant d’activité. Leurs fenêtres de période d’alimentation n’étant pas importantes en ce début de saison, 3 à 4 heures au maximum, il ne faudra pas se louper pour réussir en peu de temps. Comme chaque année, je fais l’ouverture sur l’une des nombreuses rivières qu’offre ce bon vieux Massif central, au sein duquel je vis, dans l’un de mes départements de cœur, Cantal, Haute-Loire, Ardèche ou Puy-de-Dôme. Avec le changement climatique en cours, plus qu’auparavant, mon choix final se fait la veille en fonction des conditions météo et des niveaux des rivières.

Comme chaque année, l’auteur fait l’ouverture sur l’une des nombreuses rivières qu’offre ce bon vieux Massif central, dans l’un de ses départements de cœur, Cantal, Haute-Loire, Ardèche ou Puy-de-Dôme
Crédit photo : Thierry Millot

Un cours d'eau moyen de 10 à 20 mètres de large

Ayant une préférence pour les cours d’eau de taille moyenne, de 10 à 20 m de large, j’en choisirai un s’écoulant entre 300 et 800 m d’altitude alternant lisses et courants. Pour optimiser mes chances de réussite que ce soit en sèche, comme en nymphe ou en noyée, question matériel, mon expérience m’amène à jouer la carte de la polyvalence et de la simplicité, afin de pouvoir pêcher sur ou sous la surface efficacement. Mon kit favori pour les rivières convoitées se compose d’une canne de 10 pieds #3/4, accompagnée d’un moulinet semi-automatique sur lequel est installée une soie WF 3. Mon bas de ligne, simple et dynamique, composé de trois brins : 1 m de 40, 0,90 m de 30 et 0,80 m de 20/100 avec micro-boucle, me permet un changement rapide de technique. À cette micro-boucle, pour pêcher en nymphe au fil sans soie, je fixe 15 m de fil bicolore (stocké sur un plioir en mousse rond) en 18/100 et pointes-en 12 ou 14/100. Pour pêcher en duo sèche/nymphe, 1,50 m de 14/100 servira à fixer les deux mouches. Pour pratiquer en noyée j’opte pour un bon mètre de 14/100 incluant une potence. En sèche une pointe en 12/100 directement montée sur la micro-boucle me permet de faire face à la plupart des situations.

La période d’alimentation étant courte, il ne faudra pas se louper pour réussir en peu de temps
Crédit photo : Thierry Millot

Mouches, secteurs, on simplifie

Concernant les mouches, en début de saison, il y a peu d’élus au bal des éclosions, juste quelques éphémères, petits plécoptères, microdiptères et leurs larves respectives seront au menu. Donc je ne m’embarrasse plus de modèle superflu, soit, une imitation hybride de petits éphémères/plécoptères corps olive et aile en CDC gris clair en taille 14 à 18, une imitation de March Brown corps lièvre et aile CDC beige en taille 10. Pour la nymphe, certainement la plus polyvalente de toutes, une Pheasant tail bille tungstène cuivre, en taille 12 à 16. Une sèche parachute corps olive, collerette grise en taille 14 pour utiliser en duo. Pour la noyée, un modèle corps jaune sale et une autre avec corps camel avec aile en poule pardo, en taille 12 et 14 avec bille tungstène pour les deux. Ayant simplifié la partie matériel, je pourrai jouer la carte adaptation afin d’optimiser la pêche en tenant compte des conditions hydrologiques et météorologiques. Avec la probabilité d’un pic d’activité, réglé le plus souvent entre 12 et 16 h, le choix de la zone de pêche est primordial pour ne pas perdre de temps. Mon dévolu se jettera sur un seul secteur : un lisse qui sera précédé ou suivi d’un courant semi rapide, que je peux garder à vue afin de pouvoir intervenir sur l’un ou l’autre en fonction d’un signal d’activité…

Osez les grands courants profonds

Je pense, cette année encore, faire l’ouverture plutôt sur une grande rivière pour espérer toucher une ou, pourquoi pas, plusieurs belles truites ! Pour ne pas pêcher au même endroit que mes amis moucheurs, je vais choisir de plus gros courants, des postes plus profonds, plus creux et donc prospecter avec des modèles assez lestés.

Si le niveau le permet, je vais pêcher le matin en nymphe en attendant une éventuelle éclosion de Rhithrogena germanica, la fameuse March Brown ou Brune de mars sur le coup de 13 h. J’habite maintenant non loin des Pyrénées et de sa cohorte de belles rivières de toutes tailles. Je vais donc choisir mon cours d’eau en fonction des conditions du moment mais je vais essayer de me concentrer, si possible, sur les parties aval abritant de plus gros poissons. Bien sûr, on ne pêche pas en nymphe un courant de quarante mètres de large comme on peigne un coup qui en fait dix !

Une nymphe un peu plus lourde et voilà le résultat
Crédit photo : Herlé Hamon

Bien découper son secteur

Il faut être méthodique et le découper en secteurs à prospecter. Pour ce genre de pêche, il faut soit une soie ultra fine type « compétition nymphe », « Euronymphing » qui font 0,60 à 0,55 centième mais que je n’apprécie pas plus que cela, soit pêcher à l’espagnole avec du fil de 16 à 20 centièmes et en mettre au moins une douzaine de mètres sur votre moulinet, ou encore utiliser un nouveau produit très intéressant importé par Le Moulin de Gémages, une tresse de quinze mètres faite par Terenzio, ultra-fine et possédant déjà deux micros boucles dont une colorée, orange/rose pour repérer les touches. J’avais commencé à tester le prototype la saison dernière et je vous en parlerai dans un prochain test matériel. Tout cela pour dire que vous allez devoir pêcher d’abord sous la canne, puis allonger les lancers pour peigner efficacement les différentes veines d’eau. Une soie classique ne vous permettra donc pas de le faire correctement à distance, le poids de la ligne tirera trop sur votre bas de ligne et altérera vos dérives.

Les grands profonds recèlent de gros poissons dès l’ouverture.
Crédit photo : Herlé Hamon

Dans les courants profonds, une canne d’au moins 10,6, voire 11 pieds, est idéale en soie de 3 si les niveaux sont normaux à 4 s’il faut vraiment utiliser des nymphes lourdes. Aujourd’hui, il est facile de monter des artificielles très lestées et coulant vite même dans de forts et profonds courants. Les corps Javi, ou Bidoz, les billes tungstène de 4,6 mm à plus de 6 mm surtout en version « goutte » autorisent à prospecter des zones où seuls les pêcheurs au toc pouvaient aller il y a encore quelques années. Comme pour les pêches plus légères, j’utilise souvent deux mouches et mets en potence un modèle plus classique en taille en général un casque de 3,3 à 4 mm. Ensuite, comme toujours au fil, le plus important est de bien passer, pas trop vite et pas trop haut, mais pas non plus de s’accrocher toutes les deux dérives, la difficulté est de trouver ce juste milieu où l’on pêche bien ! Votre pointe, située derrière votre nylon indicateur, ne doit pas être trop longue, vous ne verrez pas les touches ou trop courte vous tirerez sur vos nymphes et pêcherez mal… En gros il s’agit donc de faire exactement la même chose qu’avec des mouches plus légères ! Après quelques passages en inerte, n’hésitez pas à animer un peu, surtout sur la seconde partie de dérive en aval de votre position, puis effectuez votre blocage et attendez deux secondes avant de relancer. J’ai déjà eu des surprises comme cela en début de saison… Je vous souhaite à tous une ouverture et une saison 2022 excellentes, pleines de belles sorties de pêche seul et entre amis !

En grandes rivières, explorez chaque veine d'eau !

La pêche en grandes rivières dépend avant tout du niveau des eaux. Suivant la destination choisie, les situations sont souvent totalement différentes. Il faut donc se renseigner sur les débits quelques jours avant l’ouverture. Dans tous les cas, on doit s’attendre à trouver des eaux froides.

Il n’y a en fait pas de techniques reines à cette période de l’ouverture et il faut éviter de partir au bord de l’eau avec trop d’a priori. C’est la raison pour laquelle, si l’on décide de ne prendre qu’une seule canne, il vaut mieux opter pour un matériel très polyvalent comme un modèle de 9 pieds 6 pour soie de 4 avec laquelle on pourra mettre correctement en œuvre des techniques variées. En général, le coup du matin ne vaut pas grand-chose pour les moucheurs sauf à pêcher en nymphe au fil avec des jigs et autres modèles très lestés en insistant longuement sur les postes profonds des bordures, ou à pêcher au streamer. En milieu de matinée, la prospection des courants pas trop rapides et moyennement profonds à l’aide de nymphes moins lestées peut rapporter quelques beaux poissons. On privilégiera les modèles « naturels » (poils de lièvre, de taupe, fibres de faisan…), cerclés de cuivre, et les imitations de larves de trichoptères.

Il n’y a en fait pas de techniques reines à cette période de l’ouverture et il faut éviter de partir au bord de l’eau avec trop d’a priori.
Crédit photo : Herlé Hamon

Diviser son secteur de pêche

En grandes rivières, il faut pratiquer méthodiquement et il vaut mieux explorer lentement toutes les veines d’eau comme s’il s’agissait de petits ruisseaux juxtaposés plutôt que de se déplacer sans cesse vers l’amont ou vers l’aval. La nymphe au fil peut se révéler efficace tout au long de la journée. La pêche en noyée, si peu pratiquée, est elle aussi intéressante à mettre en œuvre sur les courants assez réguliers et un peu « tendus », à condition que les eaux ne soient pas trop froides. Pour fixer les idées, on peut considérer qu’une température inférieure à 10° n’est pas favorable à la pratique de la noyée. Cette technique se révèle parfois très efficace en fin de matinée et début d’après-midi, surtout lorsque des éclosions se produisent sans provoquer de gobages. En début de saison, les mouches noyées les plus efficaces sont de couleurs plutôt sombres, noires, brunes, lie de vin.

Nymphe ou streamer, de belles truites vous attendent en grandes rivière
Crédit photo : Herlé Hamon

Un streamer en marabout

La pêche au streamer est elle aussi une technique à laquelle il faut penser en ce début de saison pour pêcher les grandes rivières. Comme je l’ai déjà écrit dans les colonnes de notre magazine, je suis un adepte de plus en plus inconditionnel des petits streamers de type « arlésienne », à aile en fibres raides coiffées de marabout olive, lestés sur le corps et en tête (yeux), dans des couleurs imitatives (gris-olive-nacré) et munis d’un petit tag incitatif (rouge, orange). Ce type de streamer me rapporte chaque année de nombreuses truites sauvages de taille très respectable ! Pour la pêche en sèche en cette période d’ouverture, les baétidés de couleur gris et olive éclosent volontiers sur les grands lisses en toute fin de matinée ou dans l’après-midi, parfois même jusqu’à 17 h, et provoquent parfois une belle activité des truites en surface. Autour de midi, les éclosions des célèbres March Brown déclenchent presque à coup sûr des gobages parfois impressionnants et c’est souvent l’occasion d’inaugurer sa saison de pêche de la plus belle manière qui soit en capturant une grosse truite. Les zones les plus favorables correspondent aux petits courants et au début des grands lisses sur des fonds de graviers et de galets. Pensez également aux plécoptères, souvent ignorés des pêcheurs et qui sont pourtant bien présents en ce début de saison. Le meilleur conseil que l’on pourrait donner pour aborder les grandes rivières en cette période d’ouverture c’est de ne pas monter son matériel à l’avance mais d’aller plutôt au bord de l’eau avant de décider d’une stratégie en fonction des circonstances et de la configuration des postes.

Les secteurs à saumons

L’ouverture, tant attendue par les passionnés que nous sommes, est toujours un moment important dans une saison. Bien choisir sa rivière, ses secteurs de pêche et son matériel vous permettra peut-être de bien démarrer la saison avec un beau saumon à la clef !

Pêcher à la mouche le saumon dès l’ouverture n’est pas une mince affaire. Effectivement, bien souvent les eaux sont hautes après les précipitations hivernales, et généralement froides. Les saumons fraîchement arrivés sont donc peu enclins à mordre et calés au fond des trous. La pêche à la mouche n’est donc pas des plus efficaces car il est difficile de pêcher lentement et profondément comme on pourrait le faire aux leurres pour insister sur les bons postes et débusquer notre Salmo salar. Cependant il est possible de les prendre à la mouche en choisissant bien ses secteurs de pêche, son matériel et ses mouches et en ayant un peu de chance de son côté.

Un assortiment de mouche pour la Bretagne. Mouches noires ou colorées en fonction de conditions d’eau et croyances de chacun
Crédit photo : Jean-Baptiste Vidal

Quels secteurs de pêche privilégier ?

Généralement, les saumons montent lentement, sauf si les niveaux d’eau ont été extrêmement hauts, avec une température douce, et donc favorables à une remontée rapide. Bien souvent les poissons vont se cantonner sur les parties basses des rivières et remonter progressivement. Il est donc judicieux de prospecter les secteurs aval, puis remonter au fur et à mesure que la saison avance. Sur les petits cours d’eau bretons et normands, très courts, des saumons tout frais peuvent déjà se trouver sur les parties hautes. Bien connaître sa rivière est primordial pour augmenter ses chances de succès, car bien évidemment, la connaissance des postes, structures, et de la tenue des poissons permet d’insister au bon endroit et de faire passer sa mouche correctement. En début de saison, les saumons se manifestent peu, et nous aurons peu d’indices sur leur présence. Il faut donc avoir un moral d’acier et une confiance irréprochable dans sa technique et son matériel.

Postes à faible dépense en énergie

Dans ces eaux froides et hautes, les saumons vont donc se positionner sur les postes qui leur permettent de se reposer et de dépenser peu d’énergie. Les amortis produits par une pointe qui « casse » le courant principal, un bloc rocheux, sur les bordures où le courant ralentit, seront des postes de choix pour tenter de « trouver » un poisson mordeur en montaison. Les fins de courant, plat courant lent et profond, zone bien fournie en structure notamment roches et blocs sont à peigner en priorité. Si les eaux sont très hautes, et les poissons en train de monter, les zones de radiers courants peuvent tenir un poisson qui fait une courte halte avant de continuer sa remontée. Alors que certains pêcheurs vont courir la rivière pour couvrir du terrain, d’autres vont préférer insister sur des spots clefs qu’ils connaissent par cœur et où chaque année des saumons sont capturés. À chacun sa stratégie et sa façon de pêcher qui dépend intimement de son caractère et de sa personnalité.

Un joli poste pour le saumon en début de saison, ici sur le Léguer. Un plat profond, pas trop rapide jonché de gros blocs
Crédit photo : Jean-Baptiste Vidal

Découvrir de nouveaux spots

Que ce soit dans les Pyrénées, en Normandie ou en Bretagne, les pêcheurs se déplacent peu, voire pêchent uniquement certains secteurs. Personnellement, j’aime changer de rivière, découvrir de nouveaux spots, et balader mes mouches sur des profils variés. Chaque rivière se pêche différemment. On apprend beaucoup en sortant de sa zone de confort et en élargissant son panel de rivières. Pêcher à l’étranger permet aussi d’apprendre à lire une rivière, reconnaître un poste intéressant, et trouver des poissons bien souvent en plus grand nombre que dans nos rivières françaises. Néanmoins, la tenue des saumons est similaire peu importe le pays ou la rivière que l’on pêche. Le sens de l’eau devient plus évident en multipliant ses expériences.

Quelle rivière ?

Certaines rivières sont plus précoces que d’autres. En Bretagne, les rivières du nord, comme le Trieux et le Léguer, voient des saumons remonter plus tôt car la route retour du saumon est plus courte, tout simplement. Donc à privilégier en tout début de saison. Les rivières du sud, sont plus tardives, et de nos jours sur l’Ellé, le Scorff, l’Aven et les rivières de Quimper, les principales remontées sont plus entre fin avril et mai. Une tendance générale en France. Globalement, dans les eaux froides et hautes, il faut pêcheur creux et lentement. Donc les soies plongeantes ou flottantes à pointes plongeantes sont bien appropriées pour faire descendre nos mouches. Les tubes fly sont souvent de mise pour proposer une mouche lestée et bien souvent de plus grande taille. Bonne ouverture à tous et relâchez vos rêves !

 

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