- Partie 1 : Truite, cherchez la fraîcheur
- Partie 2 : Le chevesne, un cabot plutôt méfiant
- Partie 3 : Le barbeau, un puissant combattant
- Partie 4 : Carpe, la force tranquille
En tant qu’animal lucifuge, la truite fario fuit la lumière intense. On choisira donc idéalement les premières heures du matin ou les coups du soir pour optimiser nos sessions. Si notre planning ne le permet pas, il sera alors important de se concentrer sur les zones les plus ombragées et les moins exposées aux lumières vives. Formant un angle de 180 degrés vers le haut, la vue est la première arme de la truite. Elle s’en sert pour chasser mais aussi pour rejoindre sa cache en cas de danger.
Crédit photo : Thomas Woelfle
Les parcours
Pour celui qui connaît « sa rivière », le souci du choix du parcours est anodin. En revanche, pour le moucheur qui se déplace en terres inconnues, il peut vite devenir un vrai casse-tête. Afin d’éviter cela, plusieurs possibilités s’offrent à nous. Les parcours no-kill ou réserves actives: facilement identifiables et bien délimités par des panneaux rouges, ils ont tendance à nous rassurer lorsqu’on se déplace hors de nos contrées. Les truites y sont souvent plus sollicitées qu’ailleurs mais, la plupart du temps, leurs effectifs intéressants contentent les pêcheurs de tous niveaux. Les parties en aval ou en amont de ces parcours méritent d’être prospectées. Nos zébrées étant amenées à se déplacer si elles sont dérangées, certaines surprises de taille pourraient vous surprendre… Les parcours spéciaux destinés aux jeunes ou aux familles, empoissonnés ou non, ce type de parcours limite l’accès à certains pratiquants pour le plus grand plaisir des concernés. Avant de partir en vacances, un coup de fil à la fédération départementale vous fera sûrement gagner un temps précieux. Les têtes de bassins sont les zones les plus conseillées. D’ordinaire bien oxygénées, riches en postes et faciles à « lire », elles sont généralement riches en petites et moyennes truites.
Tout en finesse
À cette saison, même si nos salmonidés sont relativement actifs, c’est en finesse que nous les traquerons. La plupart des cours d’eau français étant sujets à l’étiage, une pêche plein amont ou trois quarts amont sera de rigueur en sèche, en sèche/nymphe ou en nymphe. Généralement, la présence de petits insectes devra nous inciter à utiliser de petites imitations en cours de journée et à monter éventuellement en taille si des émergences de gros invertébrés se dessinent au coup du soir. Qui dit petites mouches dit petits diamètres de fils. En sèche en petites et moyennes rivières, nous travaillerons alors avec des Nylons de 10 et 12 centièmes. Pour les pêches en surface, des cannes de 9 à 10 pieds développant des actions plutôt douces porteront idéalement des soies WF de 3 et 4 synthétiques ou naturelles à fuseaux longs. Pour les pêches en nymphe au fil, les cannes de 10 à 11 pieds prendront évidemment le relais. Les 10 pieds étant adaptées aux plus petites rivières et les cannes plus longues aux plus grandes.
La truite arc-en-ciel, un cas à part
Oncorhynchus mykiss ou truite arc-en-ciel, voilà un poisson à ne pas négliger lorsqu’on est en vacances… Aujourd’hui, les AAPPMA introduisent ces salmonidés sur des tronçons de première ou seconde catégorie plus ou moins impactés. Ces associations peuvent également lâcher quelques poissons sur les parcours spéciaux. Moins farouche que sa cousine à points rouges, la truite arc-en-ciel peut se pêcher avec un matériel plus robuste (cannes pour soie de 4/5 par exemple). Certains cours d’eau abritent de très beaux sujets qui n’hésiteront pas à faire grincer vos freins une fois piqués. Côté mouches, ne boudons pas les « bonbons » et autres blobs qui se montreront efficaces sur les poissons fraîchement remis.
