Le ver de sable : un appât miracle

Les variantes de ver de sable proposées dans le commerce sont basées sur les lieux de provenance. Même s’ils ont un aspect différent, les vers de « pays », Cordelle de Naples, et Catalane offrent des résultats similaires en action de pêche tant que le produit est frais et bien présenté. Le ver de sable répond parfaitement bien quand les eaux sont tempérées, il apporte cependant peu d’intérêt l’hiver car l’alimentation des poissons est tout autre. Des côtes bretonnes au Sud-Ouest nous vous conseillons de commencer à pêcher avec à partir de mi-mai et jusqu’à fin novembre, c’est durant cette période qu’il donnera les meilleurs résultats. Ce ver pourtant petit ne ciblera pas la taille des poissons ni d’ailleurs l’espèce. Il n’est pas rare de prendre un tout petit chinchard de moins de 15 cm et, pour les plus chanceux, un joli bar franc de plus de 3 kg avec le même ver, c’est tout l’avantage de cet appât. Pourquoi ne pas réserver vos plus petits vers pour les lancers à longue distance, en effet, ces vers fins et allongés prennent peu le vent et permettront d’atteindre des distances de pêche impressionnantes !

Technique d’eschage

Aucun doute, pour escher correctement un miracle rien ne vaut l’aiguille dotée d’un embout en téflon (orange, vert). Ce petit téton permet de ne pas casser le ver et surtout facilite la montée du ver sur l’aiguille. Avec ce petit plus vous assurerez une présentation optimale. Inutile de ficeler votre appât, d’une part lorsqu’on le passe à l’aiguille il a tendance à se contracter et d’autre part cela demanderait trop d’effort pour réussir à avoir un résultat propre ; même avec un élastique fin le ver a tendance à se tronçonner.

Récolter et conserver le miracle

On trouve généralement les vers de sable au pied des roches immergées. Il faudra alors pénétrer dans une eau calme et claire avec masque et tuba. La récolte se fait en ventilant le sable au pied des rochers. Plus au sec, on saura les retrouver dans un substrat plutôt fourni en petit gravier non loin de rigoles d’eau. Une récolte à la fourche est possible à condition de prendre soin de ne pas casser ou couper le ver. Ces vers abîmés devront être consommés rapidement et surtout écartés du reste de la population… Côté conservation, les vers du commerce doivent être utilisés quelques jours après leur achat, nous vous conseillons d’ajouter un bon volume d’eau dans un récipient en veillant à la constance de la température (14/18°C). Pour les vers ramassés il est important d’utiliser le sable et l’eau du milieu de prélèvement. La conservation à température constante dans un sceau de 10/15 individus permettra de ne pas risquer la contamination, le bulleur créera une circulation et oxygénera l’eau pour prolonger la conservation. Dans les deux cas, la durée de conservation se base sur le fait qu’il faut écarter au plus vite les queues coupées : les traces de sang sont aussi de bons indicateurs pour écarter ceux qui sont « en fin de vie ».