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Deux montages pour la pêche des poissons plats

Voici deux exemples illustrés de montages spécifiques pour la pêche du poisson plat. Ces montages, peu onéreux et faciles à réaliser soi-même, s’utilisent aussi bien en Atlantique, en Bretagne, en Normandie ou encore en Manche. Ce sont les indispensables du début de saison.

Les montages présentés sont orientés pour les poissons plats, mais restent efficaces sur d’autres espèces. Vous le constaterez lors de vos prochaines sorties en bord de mer. Sur des pêches tout-venant, il est clairement difficile en surfcasting de cibler une espèce plus qu’une autre. Voici malgré tout quelques astuces à prendre en compte pour faire la différence.

Soigner ses empiles : la bonne longueur, les perles et les sequins

La confection des empiles reste l’étape cruciale pour sélectionner les poissons plats. En effet, ils sont attirés par les perles et très sensibles aux couleurs comme le rouge, le jaune, le phospho. Le fil rouge type « amnesia » (4,5 kg / 5,4 kg) fonctionne très bien pour les traînards. Outre-Manche, les Anglais les pêchent avec du fil noir et souvent de forte section (9,1 kg / 13,6 kg), afin de rigidifier la présentation de l’appât. Il existe des hameçons « spécial poissons plats », le résultat ne sera ni moins bon ni meilleur qu’avec des Aberdeens (longue tige) classiques. Concernant la longueur des empiles, il faut garder en tête qu’il n’y a pas de longueur d’empile type, chaque marée est unique. Il est souhaitable d’être toujours bien préparé. Prévoyez des empiles de différentes longueurs pour vous permettre d’ajuster et d’affiner durant vos sorties.

Les perles jaunes et vertes en chapelet sont redoutables pour les poissons plats.
Crédit photo : Romain Steeno

Choisir le bon plomb pour gérer les dérives

Il est évident que le choix des plombs doit être adapté en fonction du poste de pêche, de l’état de la mer et du courant. Sur digue, il n’est pas rare d’utiliser des plombs de 170 g grappin fixe tandis que sur plage, le 150 g débrayable semble être le bon compromis. Avec l’utilisation d’un plomb libre type « portugais » ou « missile », il est possible de réaliser de temps à autre quelques tirées pour donner de l’attractivité à votre montage. En donnant quelques tours de manivelle, vous allez réaliser un « nuage » de sable et susciter l’attention du poisson.

Le montage poil de balai

Voici un basique et certainement le montage surfcasting le plus vendu dans le commerce. Incontournable pour la pêche du poisson plat, le fameux montage « poil de balai » est largement utilisé dans la Manche et sur les plages du Nord, mais fonctionne partout en France ! Le secret est d’utiliser des potences très courtes (15/20 cm maxi) et surtout d’enfiler quelques perles de couleur sur les empiles. À l’occasion, les poils de balai peuvent être remplacés par des clipots métalliques, qui auront tendance à scintiller dans les eaux claires. Ces courtes potences assurent une présentation « rigide », c’est-à-dire que l’appât a très peu de degrés de liberté, contrairement aux montages classiques avec émerillon (rolling). Ce point rend le montage très pêchant car il est rarement emmêlé — il ne faut pas perdre de vue qu’un montage emmêlé ne pêche pas.

Le montage à deux potences courtes avec accroche-appâts

Il existe beaucoup de références pour confectionner des montages accroche-appâts; attention cependant à la qualité de ceux-ci, car les copies remplacent très rarement les produits originaux ! Voici une sélection non exhaustive d’accessoires pour réaliser correctement vos prochains montages accroche-appâts.

Le cascade swivel. C’est certainement l’accessoire le plus utilisé pour confectionner les montages à plusieurs empiles. Il se place sur le corps de ligne entre deux perles de diamètre 3 à 4 mm pour écarter convenablement l’empile du corps de ligne. Comme son nom l’indique, il sert à réaliser une cascade, c’est-à-dire qu’au contact avec l’eau, l’hameçon du bas libérera l’hameçon du haut, positionné sur ce petit « émerillon ».

Le splash down solo. Ce système très ingénieux est à positionner juste avant le plomb. L‘hameçon est prisonnier mécaniquement, il sera libéré à coup sûr lors de la pénétration dans l’eau. Il accepte les hameçons jusque 3/0; au-delà, il est difficile de verrouiller l’hameçon. Avec ce type de verrouillage, il n’est plus nécessaire d’avoir une tension de la ligne ajustée, cela permet un gain de temps dans la préparation des montages. Il existe une version splash down lead intégré directement dans un plomb.

Les ressorts SRT Springs. Ces ressorts jouent le rôle d’amortisseurs et permettent d’absorber l’élasticité de votre corps de ligne lors des lancers appuyés. Ils servent aussi à compenser la longueur des empiles. Une fois l’hameçon libéré, le ressort retrouve sa position initiale.

L’auteur vous conseille une grappe de mille-pattes rouges comme appât.
Crédit photo : Romain Steeno

Gagner en distance

Frédéric Baudin, spécialiste du carrelet, vous livre le conseil suivant. Il est parfois nécessaire de gagner quelques mètres pour atteindre un plateau, une bâche ou passer une barre rocheuse. Voici quelques idées pour gagner en distance sans se prendre la tête !

  • réduire le diamètre de Nylon de votre moulinet;
  • raccourcir la longueur des empiles;
  • diminuer le volume d’appât sur vos hameçons;
  • retirer une empile et pêcher à deux, voir un seul hameçon.

 

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Magazine n°80 - février-mars 2021

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