Les bons spots de pêche autour de Saint-Vaast-la-Hougue

Saint-Vaast-la-Hougue est célèbre pour ses fortifications érigées par Vauban qui lui valent d’être inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008. C’est aussi l’un des berceaux de l’huître normande avec environ 250 hectares de parcs. Les amateurs de pêche en mer qui pratiquent depuis la côte trouvent ici de quoi assouvir leur passion sans avoir pour cela à effectuer de nombreux kilomètres.

La grande digue

La grande digue de Saint-Vaast, avec l’île de Tatihou en toile de fond, est un spot toujours très fréquenté. Le site est idéal pour l’estivant et sans grand danger. La pêche s’effectue à marée haute uniquement. En période estivale, il est conseillé de privilégier les sessions nocturnes qui garantissent plus de tranquillité. Les techniques de pêche diffèrent suivant les saisons et les espèces recherchées. D’avril à novembre, on y prend du lieu au flotteur et aux vers (arénicole, néréide) ou avec un beau bouquet. En hiver, c’est le merlan qui est le plus recherché en pêchant à la plombée, toujours aux vers. En été et jusqu’à l’automne, l’orphie est bien présente. On la pêche au buldo à la lanière de maquereau.

La bijude

En août et septembre, les pêcheurs prennent aussi des bars au lançon, au flotteur ou à la bombette flottante. Pour ceux que la digue de Saint-Vaast rebute, car souvent trop fréquentée, il est possible de faire de fort jolies pêches sur la digue qui longe la D1, et notamment au lieu-dit La Bijude. La pêche la plus payante est la plombée, avec un plomb d’au moins 50 g et un hameçon esché d’un crabe vert, l’appât incontournable ici si vous voulez séduire le bar. Avec ses 29 hectares, l’île de Tatihou, qui devient en fait une presqu’île à marée basse, fait partie du domaine appartenant au Conservatoire du littoral. Ce lieu très touristique est réputé pour son site ornithologique, ses jardins thématiques et ses deux tours construites par Vauban. L’île est aussi célèbre pour son festival de musique. Mais pour les pêcheurs, c’est surtout un spot réputé pour rechercher le bar aux leurres, en tout début de marée haute.

La Saire et son eau douce

Les amateurs de pêche en eau douce pourront également trouver du plaisir sur les bords de la Saire, au nord de Saint-Vaast. Cette magnifique rivière qui coule dans le bocage normand vers la Pernelle et Anneville-en-Saire est fort bien peuplée en belles truites fario avec parfois quelques truites arc-en-ciel voire quelques saumons. En début de saison, et lorsque les eaux sont fortes et mâchées, la pêche au ver est la plus efficace. Pêche aux leurres et mouche redeviennent très efficaces au fur et à mesure que l’on s’avance vers la belle saison. Le pont de Saire est également très fréquenté en période estivale. À l’embouchure de la rivière, mais côté mer, on y croise d’impressionnantes colonies de mulets. La pêche n’est rentable ici aussi qu’à marée haute. Une façon originale de les pêcher est d’utiliser une canne bolognaise avec une ligne eschée de pain, de vers marins ou d’un fragment de chair de moule. Autre approche ludique et très intéressante, la mouche à l’aide d’une petite imitation de ver. Quelle que soit la technique choisie, une chose est sûre, avec un mulet piqué : ça déménage ! Il est possible également de prendre ici de nombreux poissons plats au ver et en plombée. À marée basse, le spot du pont de Saire est aussi prisé des pêcheurs à pied qui récoltent sur cette zone de belles quantités de coques franches. Du côté des pêcheurs aux leurres qui pratiquent aussi du bord, le bar est évidemment le poisson emblématique du Cotentin. À ce titre Saint-Vaast-la-Hougue est une sorte de paradis. En outre, les déplacements sont limités puisque les spots permettant de pratiquer du bord sont nombreux. Attention cependant, car cette pêche éminemment sportive ne s’improvise pas, s’adressant plutôt aux pêcheurs aguerris et, surtout, en bonne forme physique. Les conditions idéales sont une eau à 14 ou 15°C, sachant qu’il faut fuir comme la peste les forts vents d’est. La pêche est rentable en début de saison avec des leurres de surface plutôt bleutés (coloris de type maquereau) alors que le blanc nacré redevient vite le plus efficace pour le restant de la saison.

Les bons spots à bar

Les trois spots à privilégier sont le lieu-dit Le Cul de Loup, une anse remplie de parcs à huîtres au sud de Saint-Vaast et la plage de la Hougue où domine le fort du même nom. Mentionnons aussi la pointe de Saire, à Jonville. Sur cette dernière, la pêche du bar est plutôt intéressante à marée descendante, toujours aux leurres de surface mais aussi au leurre souple, de mai à novembre. À marée basse, il ne faut pas hésiter à prospecter le tour de la pointe rocheuse où les prises de gros bars (de très beaux trois kilos voire plus) sont régulières d’août jusqu’à fin octobre. Les meilleurs moments tiennent dans un intervalle qui part de deux heures après la marée haute et se prolonge jusqu’à une heure après la marée basse, au-dessus du plateau rocheux. On peut s’avancer et pratiquer une pêche dans un gros mètre d’eau, le bâton de wadding étant alors fortement recommandé. Lors des grandes marées (coefficient supérieur à 95), les amateurs de pêche à pied peuvent y pratiquer sans danger la pêche du bouquet.