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Aurore et Benoît, les amoureux du feeder

Au contact de Benoît, Aurore s’est découvert une véritable passion pour la pêche au feeder dans laquelle elle va en fait nous démontrer une maîtrise étonnante, notamment sur une population de carassins. 

Crédit photo Jérémie Boissière
Aurore et Benoît partagent à la fois leur vie et une véritable passion pour la pêche au feeder. Intrigué par ce couple de pêcheur-pêcheuse, Jérémie Boissière les a suivis au bord de l’eau.

C’est sur les berges de l’étang des Bosquets, à Sérignan-du-Comtat (84) que j’ai rendez-vous avec Aurore et Benoît, couple à la ville et à la pêche ! Arrivé un peu en avance, je constate que les deux meilleurs postes sont déjà occupés. J’observe tout de même une petite activité dans un rétréci entre la berge et la pointe d’un îlot. La zone semble prometteuse et j’y accueille enfin Benoît et Aurore, qui arrivent… avec leurs enfants !

Benoît installe sa bouillette au fond du moule puis recouvre de pellets. Il presse ensuite son method pour agglomérer les pellets, l’appât est parfaitement positionné au centre.
Crédit photo : Jérémie Boissière

En américaine

Après un petit point sur la situation du plan d’eau, ils commencent à s’installer. Les berges sont bien entretenues, plates et accessibles, la manœuvre est rapide. Benoît s’installe sur la gauche, avec la possibilité de pêcher à gauche d’un jonc intéressant mais aussi et surtout d’aller chercher la pleine eau, en direction de la pointe de l’île. Aurore positionne sa caisse et sa desserte à proximité. Pas question de se séparer, l’objectif est de passer un bon moment ensemble. Afin de pimenter un peu les choses, les deux amoureux décident de débuter la pêche de manière très différente, histoire de se lancer un petit défi comme ils aiment le faire. Benoît prépare quelques method feeders, un moule, une série d’appâts artificiels et met à tremper 500g de pellets de 2mm Spécial method dans un bac. Pas d’additif liquide dans l’eau de mouillage, Benoît fait confiance à la composition d’origine assez riche en fishmeal, très odorante, qui devrait faire venir les poissons dans la dérive au gré des courants provoqués par le vent. Son expérience lui permet de savoir quand retirer l’eau. «Les granulés doivent être humides et tendres, précise-t-il. Ils doivent s’agglomérer entre eux mais sans se transformer en une purée liquide qui ne tiendrait pas sur le method.»

 Régler la distance de pêche et le choix du coup n’est pas une mince affaire. Mais ça se fait facilement à deux. Il n’est pas question de gêner son partenaire. 
Crédit photo : Jérémie Boissière

Vite monté

Pas question de réaliser un amorçage lourd, le method feeder permet en effet d’aller chercher les poissons là où ils se trouvent. Aujourd’hui, en l’occurrence, ils sont collés à la berge sous des abris naturels, branches, joncs, creux… Le matériel de Benoît est vite monté : sa canne est une Black Arrow 500 (Sensas) de 3,30m, équipée d’un scion de 2oz en carbone et d’un moulinet Exceler 4000 (Daiwa), garni d’un bon 26/100. Aurore de son côté, équipée d’un matériel identique, parie néanmoins sur une approche différente, plus traditionnelle : montage à plat classique et feeder à plombée terminale circulaire.

La stratégie d’Aurore est très simple: un peu d’amorce à base de farine, quelques grains de maïs. 
Crédit photo : Jérémie Boissière

Collant et sucré

Dans ce plan d’eau public, on trouve de belles populations – carpes, carassins, brèmes, gardons–, ce qui explique le choix du method feeder chez Benoît, qui espère ainsi cibler une plus large variété de poissons. Pour les attirer sur le coup, Benoît, en gentleman, prépare pour Aurore un kilo d’amorce 3000 Carpe fine mouture (Sensas). C’est un mélange riche, collant et sucré qui peut attirer toutes sortes de beaux poissons, notamment en eau chaude. Aurore installe ses farines humidifiées dans un bac, sur sa desserte, ainsi qu’une boîte de grains de maïs qui seront intégrés dans l’amorce pour fixer les poissons et présentés aussi sur l’hameçon afin de cibler si possible les plus gros. Pas question d’appâts vivants aujourd’hui. Benoît et Aurore sont passionnés par la pêche mais savent s’affranchir des contraintes liées à la préparation de ces esches lorsque ces dernières ne sont pas indispensables. Les voilà prêts… Un sourire par ci, un bisou par-là, on est loin de l’ambiance habituelle de la compétition ! On rentre dans le vif du sujet. Benoît pique sur la baïonnette de son bas de ligne en 22/100 une micro-bouillette Oizing Boilies (Sonubaits) qui a la particularité de «fumer» dès le contact avec l’eau. Hameçon à œillet et montage au cheveu sont indispensables ici. L’appât est emprisonné dans le moulage du feeder pour qu’il reste bien au-dessus de l’amorce, une fois sur le fond. Bien placée au milieu de l’amorce, la micro-bouillette devrait pouvoir être aspirée en même temps que les farines, c’est le principe même du method feeder. Aurore de son côté pique un grain de maïs sur un hameçon n°12 et un bas de ligne de 50cm de nylon 20/100.

Chez Benoît, c’est un peu plus élaboré. Des micro-bouillettes, des pellets de 2 mm et un bel assortiment de dumbells de tous type
Crédit photo : Jérémie Boissière

Ça bouge déjà

Benoît décide de pêcher au ras de la berge opposée, Aurore juste devant le jonc repéré en pleine eau. À sa grande surprise, il observe immédiatement des signes d’activité dans son scion, des passages dans le fil de poissons se nourrissant donc autour du method feeder. Et, dans la foulée, sa canne plie brusquement ! Le combat s’engage, le poisson revenant très vite vers la bordure. C’est un carassin que Benoît perd hélas au moment de le mettre dans l’épuisette.

Certains parmi les carassins arborent une jolie robe cuivrée pour le plus grand plaisir d’Aurore et Benoît. 
Crédit photo : Jérémie Boissière

Aurore s'y met

Rapidement il relance et, rebelote, les poissons sont bien là et semblent avoir faim, c’est de bon augure. Aurore se marre même si, de son côté, les choses ne sont pas aussi évidentes. Néanmoins, nous remarquons un début d’activité dans sa zone de pêche. Mais les poissons ne semblent pas intéressés par sa proposition. Voyant Benoît, qui entre-temps enchaîne les captures, s’envoler au score, et ayant une âme de guerrière, Aurore décide d’utiliser un montage identique à celui de Benoît. Pêcher avec un method feeder et un bas de ligne très court, bloqué dans l’amorce, permet de lancer au plus près du jonc sans risque d’accrocher. En outre, avec le soleil qui monte peu à peu, pêcher dans l’ombre de ce jonc ne peut qu’améliorer ses chances. Bien vu ! Aurore obtient enfin les touches franches qu’elle espérait. Elle multiplie même les prises. Sa dextérité dans le combat est assez incroyable, notamment aux prises avec de belles carpes même si c’est toujours Benoît qui est de corvée d’épuisette. Le binôme évolue en pleine harmonie mais, petit à petit, Aurore a fait la différence. Benoît ne s’en laisse pourtant pas conter et décide de multiplier les coups, en se décalant de quelques mètres sur la gauche, le long de la berge.

Nos deux pêcheurs n’ont monté qu’une seule épuisette et Benoît est un vrai gentleman ! 
Crédit photo : Jérémie Boissière

Pour la paix

Il n’est pas rare en effet que les carpes et les carassins se décalent autour des coups. Par méfiance bien sûr mais aussi à cause de l’étalement progressif des pellets et des amorces sur le fond, provoqué par les mouvements brusques des gros poissons ferrés sur la zone. Benoît enchaîne ainsi les prises surprenantes, carassins, carpes toujours, mais aussi tanches et brèmes. Rien ne semble lui résister même si Madame, de son côté, maintient aussi sa belle cadence. Allez, nous sommes pour la paix des ménages : match nul !

En fin de journée, quelques espèces moins présentes dans l’étang ont fini par montrer le bout de leur nez, telle cette très jolie tanche.
Crédit photo : Jérémie Boissière

Dumbells et micro-bouillettes

Les micro-bouillettes, qui sont bien rondes et relativement tendres, peuvent être eschées à l’aide d’une baïonnette. On les trouve dans de multiples coloris et saveurs afin de les adapter à tous les parcours. Les dumbells ont, eux, le profil d’un cylindre écrasé en son milieu. Ils sont conçus pour être eschés avec une bague silicone mais on peut également les enfiler dans la longueur et les bloquer avec une baïonnette.

 

 

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Magazine n°927 - Août 2022

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