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Pêche du sandre en linéaire : associer la bonne tête plombée avec le bon leurre selon Gaël Even

Capturé du bord, en plein hiver, ce joli sandre chassait dans une veine d’eau bien marquée. 

Crédit photo Gaël Even
Le débutant ou le pêcheur occasionnel s’interroge souvent lors du choix de la tête plombée et son association avec le leurre souple dans la pêche du sandre en linéaire. Gaël Even, comme toujours, nous conseille judicieusement.

La réussite d’une pêche de sandre en linéaire tient souvent à peu de choses. Le choix du poste est bien entendu le premier facteur de réussite. En effet, si vous ne pêchez pas sur les poissons, même avec le meilleur des montages du monde, il est difficile d’enregistrer des touches ! Cette évidence ne doit jamais quitter votre esprit. Cherchez, cherchez encore jusqu’à toucher vos premiers poissons.

Une tête ronde et un leurre fin et allongé, une des bases de la pêche du sandre en linéaire ! 
Crédit photo : Lyonel Chocat

Les bons postes

Pour faire simple, en rivière vous allez tenter des postes tels que les piles de ponts, les pointes d’îles, les arbres immergés, les berges creuses, les veines d’eau puissantes, les fosses, voire le milieu de la rivière si le débit est faible et l’eau très claire. D’une manière générale plus la visibilité dans l’eau est importante, plus les poissons se postent en profondeur et dans les obstacles. Bien souvent, on se rend compte que sur une certaine portion de cours d’eau, la combinaison gagnante réside dans une vitesse donnée du courant, une nature de substrat et une profondeur spécifique. En lac, nous allons tourner sur les pointes de roches, les plages, les plateaux, les cassures marquées, les murets et autres ruines, les arbres noyés et aussi toutes les transitions de granulométrie. J’entends par là les passages entre les plages et la roche, la vase et le sable, etc.… Notez bien la profondeur à laquelle vous avez les premiers contacts. Gardez toujours à l’esprit que plus la luminosité augmente, plus les poissons vont descendre vers les profondeurs et vice versa.

Les retours de courant, amortis, bordures de veines d’eau sont autant de postes à pêcher de façon précise pour traquer les sandres en hiver. 
Crédit photo : Laurent Madelon

Trouver la solution

Une fois les premières touches enregistrées, il vous reste à faire tourner les leurres pour trouver le meilleur compromis. C’est maintenant que commence réellement le casse-tête. Il vous faut trouver la meilleure association leurre / tête plombée / animation. Si on mixe les couleurs et les formes du leurre et de la tête, l’équation devient vite complexe. Seuls ces carnassiers vous livrent la réponse. En ce qui me concerne, c’est assez simple. Tant que le leurre est piqué en bord de gueule, tant que vous ratez des touches, il y a quelque chose à changer ! L’idéal, c’est de ne pas modifier au hasard et de savoir ce que l’on cherche. Il convient alors de garder en tête les spécificités de chaque forme de tête plombée et de leurre souple.

Une tête plombée ronde influe peu sur la nage du leurre et permet de pêcher notamment les veines d’eau.
Crédit photo : Lyonel Chocat

Tête ronde, classique

Les têtes plombées rondes sont aujourd’hui encore les plus utilisées. Elles sont idéales pour les pêches en linéaire relativement rapides avec des grammages importants ou au contraire lentes en choisissant des modèles plus légers. Dans les deux cas ces têtes ne sont pas conseillées pour faire des pauses trop fréquentes sur le fond. En effet, cette forme ronde n’est pas stable et le leurre se couche sur le flanc lors des pauses. Les accrocs sont alors plus nombreux. Cette forme de tête n’augmente pas l’action des shads comme peut le faire une tête football en leur conférant plus de rolling. Je les utilise énormément pour mes pêches dans les courants, quand il faut lancer légèrement en amont et laisser planer le leurre dans la veine d’eau.

Tête sabot, Texan, pointue ou football, autant de formes à posséder dans sa boîte pour pêcher en linéaire ! Variez couleurs et poids. 
Crédit photo : Lyonel Chocat

Les autres formes

Les têtes football, en plus de générer plus de vibrations aux leurres à caudales, offrent plus de résistance à la pénétration dans l’eau et une très bonne stabilité sur le fond. Elles sont donc idéales quand on veut ralentir la pêche et augmenter les signaux délivrés sur le poste. Les têtes sabot, qui sont souvent utilisées en verticale, peuvent également servir en linéaire. Elles sont particulièrement recommandées quand les poissons ramassent les leurres lors des pauses sur le fond. Elles sont un bon complément des têtes Ned rig pour les pêches plus lourdes. Je garde le Ned rig jusqu’à 10 g et pour des leurres assez petits et passe sur les têtes sabot pour les leurres plus gros et pour les pêches au-delà de 7 g. J’ai recours aux têtes « pointues » si je cherche des actions erratiques. En effet, couplées à des leurres de type finesse et slug en imprimant des coups de scion assez secs et des relâchés, on obtient une nage complètement désordonnée. Petite astuce, si vous mettez vos leurres avec le « dos » vers le bas les embardées seront plus amples et le leurre va planer davantage. Ces têtes profilées fendent également mieux le courant que les autres, sans amplifier les vibrations des différents shads. Elles permettent donc de pêcher plus léger avec un meilleur contrôle de l’évolution du leurre dans les veines d’eau rapides. Enfin, j’ai recours aux têtes texan pour prospecter les arbres immergés, piles de ponts mais également pour pêcher en rivière en lançant en amont du poste et en laissant le leurre rouler doucement sur le fond.

Un joli doublé perche et sandre ! Ces pêcheurs ont l’air d’avoir trouvé la bonne association leurre tête plombée et la couleur adéquate.
Crédit photo : Gaël Even

 

La bonne couleur

En plus de la forme, la couleur de la tête revêt une importance considérable, je ne compte plus les sorties pendant lesquelles seules les têtes d’une couleur spécifique généraient des touches. Pour faire simple, je vous recommande de faire tourner au moins une tête sans peinture, une tête fluo à dominante orange ou chartreuse et une tête « naturelle » blanc / noir ou dorée / marron. Le meilleur conseil que je puisse vous donner, c’est de changer à chaque fois une seule des composantes de la combinaison tête / leurre. C’est le meilleur moyen d’isoler les éléments qui déclenchent le plus rapidement des touches de qualité.

Cette tête plate en dessous permet de bien stabiliser le leurre souple lors des pauses sur le fond.
Crédit photo : Gaël Even

Une question de vitesse

Il est important de comprendre que la vitesse d’évolution et de descente du leurre sont des facteurs déclencheurs de touches. L’ensemble de la ligne interagit sur tout cela. Pour prendre un exemple simple, une tresse en quatre brins en 0,20 mm ralentit davantage la vitesse de descente d’un leurre qu’une 8 brins en 0,13 mm. Pour une action planante, on va donc choisir la première option alors que la seconde me permet d’obtenir des actions plus rapides dans mes phases de descente. Je peux aussi « réguler » ma vitesse de descente en jouant sur la taille de la caudale de mon leurre. Faible grammage de tête plombée et grosse caudale pour une vitesse de descente minimum et l’inverse bien entendu pour accélérer cette dernière. Pour vous aider un peu à sélectionner les combinaisons de base, je vous invite à diviser vos boîtes de leurres en quatre contrastes : clairs / foncés / fluos / transparents pailletés. Sélectionnez un leurre de la couleur de l’eau avec une tête plomb ou naturelle dans les mêmes tons, un leurre de la couleur du fond avec le même raisonnement pour les têtes, un leurre fluo avec une base chartreuse et une tête fluo ou plomb et enfin un leurre dont le contraste vient compléter la sélection initiale pour obtenir une complémentarité dans les contrastes. Si un des coloris génère davantage de touches, il vous reste à sortir un panel de couleurs dans des nuances légèrement différentes et à jouer sur les têtes plombées. Vous allez résoudre rapidement la solution de cette équation compliquée mais qui rend cette pêche si passionnante.

Quelle taille de leurre ?

La longueur compte énormément, la forme du leurre rentre également en considération. En fonction des proies les plus disponibles dans son milieu, le sandre est capable de se spécialiser. Les leurres hauts et trapus ont ma préférence lorsqu’il y a beaucoup de brèmes, de rotengles et de gros gardons. Les leurres effilés sont recommandés lorsqu’ils sont focalisés sur des goujons, des petites anguilles, des ablettes. Les longueurs de leurre que j’utilise pour commencer mes pêches font entre 8 et 13 cm. Plus on entame l’hiver, plus je monte en taille. En janvier, pour peu que l’on ait eu une belle vague de froid, je pêche souvent avec des leurres qui font entre 13 et 20 cm. Plus l’eau est froide, plus j’utilise des leurres avec une gomme tonique et de type slug ou finesse. Chaque modèle vibre différemment dans l’eau.

 

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Brochets, Sandres, Perches

Magazine n°943 - Décembre 2023

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