Ce sont donc deux leurres très complémentaires que j’aime utiliser en été. Ils sont pour moi synonymes de pêche légère avec un équipement plutôt agréable à utiliser.
Le stickbait, le leurre fun pour l’été
J’utilise le stickbait dans deux phases bien distinctes. Au lever et au coucher du soleil : l’aube et le crépuscule sont les deux phases de la journée en été où le stickbait excelle. Les poissons sont souvent proches des bordures au lever du jour ou viennent chasser en eau peu profonde lorsque la lumière baisse en fin de soirée. Ramener un stickbait proche des bordures ou sur les zones peu profondes à ces moments de la journée est souvent sanctionné par de magnifiques attaques en surface. Pêcher les zones encombrées d’herbiers : il n’a pas son pareil pour se faufiler au-dessus des herbiers ou pour pêcher les trouées et coulées d’herbiers sur les zones peu profondes de gravières ou de lac. Il permet soit de pêcher vite et de couvrir du terrain lorsque l’on pêche sans faire de pause sur de vastes champs d’herbiers juste sous la pellicule, soit de pêcher lentement en insistant sur les zones dégagées grâce aux pauses que l’on peut faire. Attention, la touche arrive souvent à ce moment ! J’aime aussi utiliser le stickbait en rivière quel que soit le moment de la journée pour peigner les zones de courant peu profondes dans lesquelles se trouvent de petites fosses. Ces zones de sable et d’herbiers au milieu desquelles on remarque des taches plus foncées sont des hot spots de l’été. Les brochets se postent volontiers dans ces secteurs de rivière. Faites passer un stickbait ici, et vous assisterez à des attaques explosives. Parfois, vous pourrez même voir le brochet sortir complètement hors de l’eau pour s’emparer de votre leurre. Adrénaline garantie !
Le jerkminnow parfait en transition
Le jerkminnow, lui, est indiqué en dehors de ces deux phases. C’est-à-dire pour pêcher sous la surface, la pleine eau ou la cassure des herbiers, aux heures les plus chaudes de la journée lorsque les carnassiers ont plus de mal à venir en surface. Il sera un allié de choix pour les prospections rapides de pleine eau mais aussi pour pêcher plus lentement les cassures et les bois morts grâce aux pauses, durant lesquelles on exploite au maximum son caractère suspending. Quoi qu’il arrive, en complément de mon stickbait, j’ai toujours avec moi un jerkminnow. En effet, il arrive parfois que le brochet rate son attaque en surface une fois, deux fois, puis ne ressorte pas. Il a compris la supercherie et le fait que l’objet qui passe en surface est trop compliqué à saisir. Dans ces moments-là, neuf fois sur dix, le poisson reste actif bien qu’il ne remonte pas attaquer en surface. Il faut alors lancer son jerkminnow vers la zone d’attaque. Le fait que le leurre soit sous la surface éveille moins la méfiance du brochet et il déclenche ainsi très souvent son attaque sur ce petit jerkminnow. Une bonne technique à connaître pour attraper un poisson qui semblait « raté ». Vous l’aurez compris, le jerkminnow et le stickbait sont deux leurres complémentaires à mes yeux en période estivale. Le stickbait pour les extrémités du jour et les herbiers, le jerkminnow pour la pleine eau en journée ou lorsque l’on rate un poisson au stickbait.
Les leurres de l'été
Cet article fait partie d'un dossier sur la complémentarité des leurres de l'été, publié dans le n°124 de Brochet Sandre Magazine. Retrouvez les différents articles de dossier :
1 Texas et rubber jig
2 Spinnerbait et chatterbait
3 Jerkminnow et stickbait
4 Le shad, en texan à palette, ou tête plombée
5 Jerk à bille, jerk no rattle et sliders