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Le spintail, le leurre miracle pour la pêche des grosses perches

Sur le fond ou en pleine eau, les spin tails séduisent les jolies perches grâce notamment aux vibrations de la palette.

Crédit photo Gaël Even
Ils se lancent loin, très loin, ne vrillent pas la ligne, pêchent à toutes les vitesses et toutes les profondeurs, en dandine comme en linéaire et prennent énormément de perches et des grosses ! Focus sur ces petits leurres miraculeux !

La durée des journées diminue ! Je ne vais pas tarder à remettre mes boîtes de spintail en ordre. Ces petits leurres métalliques ont la faculté de rendre les perches complètement folles du milieu de l’été à la fin de l’automne. Mais avant de se constituer une boîte, il convient de prendre en compte les détails constitutifs de ces petites merveilles.

Plusieurs éléments assemblés

Pour faire simple, un spintail c’est un corps, le plus souvent, en plomb, à l’extrémité duquel se trouve un émerillon rolling équipé d’une palette. L’hameçon triple ou double est placé sous le ventre du leurre. On fixe ce dernier sur la ligne grâce à l’anneau situé sur sa partie supérieure, entre le « front » et le dos en fonction des modèles. Plus la palette est grosse et ronde et plus elle tourne lentement et tire dans la canne. Dans ce cas de figure elle freine un maximum le leurre lors des phases de descente, à condition que la palette tourne bien entendu! C’est là un des points les plus importants à observer dès que vous avez un nouveau modèle. À quelle vitesse la palette rentre-t-elle en rotation ? Tourne-t-elle bien lors de phases de redescente, si vous tenez la ligne tendue et/ou lors des phases de chute libre ? Croyez-moi lors des journées difficiles seuls les modèles dont les palettes tournent à l’extrême ralenti font la différence. Le fait que la palette soit fixée au corps du leurre élimine le phénomène de vrillage de la ligne que l’on observe avec les cuillers « traditionnelles ». Les corps en forme de poissons permettent de développer un maximum de détails comme les yeux et les coloris qui feront une réelle différence au niveau des touches en fonction des conditions rencontrées.

Au niveau du choix des couleurs, il convient de les faire tourner bien entendu car on peut toujours avoir des surprises mais vous pouvez partir sur la base suivante. Dans les eaux calcaires, les palettes argent et fumées ont ma préférence. Dans les eaux acides, les palettes dorées et cuivrées sont plus régulières. Les palettes colorées à l’extrémité sur le célèbre Deracoup offrent un gros plus par faible luminosité et en eau piquée. Attention ces dernières ont une fâcheuse tendance à éveiller l’appétit des brochets !
Crédit photo : Gaël Even

Au ras du fond

Depuis trois ans maintenant je me focalise sur la traque des grosses perches à l’automne avec ces petits bijoux. Deux types de récupérations permettent bien souvent de trouver les zébrées. Une récupération continue permet de prospecter plus ou moins rapidement sur les plateaux et herbiers immergés. Cette technique permet de localiser rapidement les bancs de perches sur les grands espaces. S’il n’y a pas d’herbier j’aime particulièrement ramener mon leurre assez lentement en rasant le fond. Vous devez ressentir votre leurre taper régulièrement les structures. Les touches des plus jolies zébrées interviennent bien souvent suite à ces « accidents » dans la régularité de récupération. Il est fréquent de sentir les poissons taper dans la palette, cette dernière marque alors des « ratés » dans la rotation. Il convient bien souvent de continuer à mouliner régulièrement jusqu’à ce que l’on sente le poids du poisson sur la ligne. Inutile de ferrer trop fort sous peine de manquer la touche. Relever la canne en accélérant doucement. Vous allez sentir les coups de tête caractéristiques d’une nouvelle prise.

Dès la fin de l’été, Gaël sort ses spin tails pour prospecter ses postes à belles perches. 
Crédit photo : Gaël Even

Ou en dent de scie

La seconde technique consiste à animer le leurre en dent de scie. Je le lance, le laisse prendre contact avec le fond et imprime une ou deux tractions successives assez vives de trente à cinquante centimètres d’amplitude. Je laisse ensuite retomber le leurre en tirant légèrement ma canne en arrière. Les touches interviennent systématiquement sur la phase de descente et lors des pauses sur le fond. Ces dernières dans le meilleur des cas se traduisent par un toc franc dans le poignet mais elles peuvent aussi se traduire par un poids sur la ligne quand on redémarre. Encore une fois le ferrage est constitué d’un relevé de canne en moulinant un peu plus vite. La tension dans la ligne et le choix de la canne ont un rôle déterminant dans la concrétisation du ferrage. Pour ce qui est de la tension dans la ligne c’est majoritairement le poids et la taille de la palette du leurre qui entrent en compte. Pour vous donner une idée je choisis 7 ou 10 g pour mes prospections entre 1 et 3 m de profondeur, 14 g entre 2,5 et 5 m, 21 g entre 4 et 8 m. Il arrive que j’utilise plus lourd que ce que je viens de mentionner précédemment quand il y a des concentrations importantes de poissons, que les touches sont nombreuses, ou bien alors que j’ai besoin d’allonger les lancers et/ou lorsqu’il y a beaucoup de vent. Un spintail plus lourd permet de passer la troupe des perchettes pour descendre plus vite sous le banc et solliciter les plus grosses. Dans le même ordre d’idée les palettes peintes augmentent le volume du leurre et limitent les touches de petites.

Le poids assez élevé et le profil compact permettent de lancer le spin tail très loin, même face au vent. C’est un leurre idéal pour atteindre les chasses en pleine eau, aussi bien du bord qu’en bateau.
Crédit photo : Gaël Even

L'équipement idéal

Pour ce qui est du montage, j’utilise un corps de ligne en tresse huit brins en 0,11 ou 0,13 mm au bout de laquelle je fixe deux mètres de fluorocarbone en 0,24 mm. Si les brochets sont présents dans le plan d’eau je termine mon montage par dix centimètres de 0,45 mm. Un frein réglé doux combiné aux ferrages en douceur va limiter les coupes sur ces derniers et les décroches sur les perches sans trop limiter le nombre des touches. Le choix de la canne a une importance fondamentale. En effet si l’action est trop rapide les touches sont ressenties trop vite et par conséquent le ferrage intervient trop tôt. On décroche également davantage de poissons. J’ai en général deux ensembles une canne de 2,15 m et d’une puissance de 5-15 g pour pêcher avec les tailles les plus légères quand je me focalise essentiellement sur les perches. Le second ensemble et un modèle d’une longueur une nouvelle fois de 2,15 m mais avec de la fibre dans le blank et d’une puissance de 5 à 20 g. La forte conicité de cette canne me permet d’assurer les ferrages en douceur tout en assurant un ancrage correct des hameçons. La fibre présente dans le blank confère à la canne une action parabolique, plus douce, lors des combats et qui évite que les brochets coupent la ligne et que les plus grosses perches se décrochent. Dans les deux cas j’utilise des moulinets de taille 2 000 ou 2 500 avec un ratio de 75 à 80 cm/tour de manivelle.

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Brochets, Sandres, Perches

Magazine n°940 - Septembre 2023

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