Pêche du black-bass en été dans les Landes, sur l'étang d’Aureilhan

Cette espèce originaire du continent américain est bien présente sur les grands lacs landais. Le climat lui convient bien et les zones peu profondes aux bordures boisées et sauvages lui offrent le gîte et le couvert. Sur l’étang d’Aureilhan, tout proche de Mimizan et à seulement une poignée de kilomètres de l’océan, la pêche du black-bass connaît un essor remarquable depuis quelques années.

Suivre l'activité du poisson

 Les journées chaudes de l’été compliquent parfois la pêche. Même si le black-bass apprécie les températures élevées, son activité durant la journée peut être changeante. Sébastien Depeyris, qui connaît très bien cette espèce, nous guide sur les différentes approches à avoir face à ce diable de malice qu’est le black-bass. Comme toute pêche de carnassiers en saison estivale, il est souhaitable de privilégier l’aube et le crépuscule afin d’être présent sur leurs fenêtres privilégiées d’activité. Le black-bass ne déroge pas à la règle, mais en milieu de journée il y a encore des cartes à jouer pour débusquer un poisson. Sébastien démarre la pêche le plus tôt possible, au lever du soleil. À ce moment-là, il pratique une pêche calée sur l’activité du poisson. Il prospecte devant les obstacles ou ses probables postes de chasse. Les individus peuvent évoluer en pleine eau et sont très réactifs aux vibrations. L’utilisation de leurres envoyant de bons signaux peut déclencher pas mal de touches durant les heures fraîches de la journée, et surtout de beaux poissons !

Sébastien privilégie les buzzbaits, bladed jigs et crankbaits pour ces heures matinales. La pêche de surface est aussi efficace avec un stickbait, qui fend la surface aquatique lisse et calme à l’aube. Le temps passe, le soleil se fait plus insistant, les rayons commencent à chauffer l’atmosphère et la brume se forme à la surface du plan d’eau.

Au fond et dans le couvert

Sébastien décide de passer au leurre souple. Les leurres de réactions, en particulier le buzzbait, ont permis de prendre un très joli spécimen, mais il est temps d’aller chercher les bass dans leurs retranchements. Les carnassiers sont plus timides, ils sont sûrement postés dans la végétation de bordure. Notre passionné monte des leurres souples et des créatures sur des montages texans ou weightless. Une arme redoutable.

Le leurre star

Le premier modèle que va utiliser Sébastien est un best-seller chez les pêcheurs de black-bass : il s’agit du Fat Ika de Gary Yamamoto. Il comporte un corps volumineux et cylindrique, avec un panache de pattes à une extrémité. Ce leurre dense se skippe très bien sous les frondaisons afin d’atteindre les zones les plus profondes sous les arbres, là où les black-bass se réfugient à l’affût d’une proie. Il ne faut pas hésiter à le faire ricocher en surface pour qu’il aille le plus loin possible au bord de la berge. Après quelques lancers, la stratégie paye et un petit bass arrive au bateau.

Écrevisse et nénuphars

Quelques touches plus tard, Sébastien change de leurre pour une autre valeur sûre : l’écrevisse ! Montée sur un hameçon texan et lestée par une balle en tungstène devant le leurre, celle-ci autorise à prospecter de nouvelles zones. Ce montage donnera l’occasion au leurre de descendre plus promptement au fond et de faire nager rapidement les pinces de l’imitation. Le poids donné au leurre par cette balle en tungstène va également permettre à Sébastien de pêcher plus vite les berges, grâce à son action tonique dans l’eau. La touche ne tarde pas ! Les heures chaudes de la journée sont là, le soleil tape déjà bien et les poissons pris ne sont pas gros, comme c’est souvent le cas dans ces créneaux. Sébastien cible désormais les grandes zones de nénuphars qui forment un biotope rêvé pour le black-bass. À l’ombre des feuilles vertes, certains jolis poissons peuvent sillonner ces zones durant l’après-midi. La grenouille – ou frog – est alors un incontournable dans ce milieu aquatique. Espérant une attaque spectaculaire en surface, Sébastien quadrille la zone en pêchant au milieu des nymphéas jaunes, mais, ce jour-là, le joli carnassier ne veut pas.

À vue

Le soleil est au zénith et les blackbass se baladent en bordure. C’est alors l’occasion de les pêcher à vue. Sébastien leur propose un leurre souple finess monté sur un jig articulé. Il a toujours une canne armée de ce leurre pour réagir efficacement sur un poisson en balade. C’est toujours excitant de lancer l’appât à proximité du poisson convoité et de le voir fondre sur le montage. La touche est violente, place ensuite au combat. Le lac d’Aureilhan est vraiment un formidable terrain de jeu pour traquer ce poisson qui peut être difficile à cerner. C’est tout le charme de cette pêche addictive.