Tresse Kairiki G5 – Shimano

L a Kairiki G5 est une tresse originale puisqu’elle coule légèrement contrairement aux classiques. Elle est composée d’un filament central plus lourd autour duquel sont tressés quatre brins classiques. C’est donc bien une cinq brins, d’où son nom.

Plus rapide

Cette particularité est censée faciliter l’immersion du leurre et le ressenti des touches. Et en effet, une fois que la tresse a pris contact avec la surface, on constate que l’immersion du leurre est bien plus rapide qu’avec une tresse traditionnelle. Le ventre généré habituellement avec une tresse flottante par le courant est moins marqué et il est plus facile de détecter une touche à la descente car on reste davantage en contact avec son leurre. La Kairiki G5 est également moins soumise à l’influence du vent. Ce concept n’est pas sans rappeler celui des nylons coulants utilisés par les pêcheurs à l’anglaise. Voilà une tresse qui devrait intéresser les verticaliers, notamment en eau profonde, en lac de barrage, par exemple. La tresse fend bien mieux la colonne d’eau ce qui permet, éventuellement, de moins lester le leurre. Bien sûr, on aura compris que cette tresse n’est pas conçue pour pêcher en surface mais j’ai quand même essayé, pour voir. Si ce n’est pas sa finalité, on peut le faire tout de même sans trop de souci, ne serait-ce que pour profiter d’une chasse impromptue. En ce qui concerne le toucher, elle se rapproche d’une quatre brins mais se révèle peu sonore dans les anneaux, discrète donc. Discrétion que l’on peut accentuer encore visuellement en choisissant le coloris gris. S’agissant des nœuds de raccord, ils se réalisent tout aussi bien qu’avec une tresse classique.

Innovante

Je n’ai rencontré aucun problème de perruque même si la G5 n’est pas aussi souple qu’une tresse classique. Enfin, lorsque je l’ai enroulée sur la bobine, je n’ai remarqué aucune trace de couleur sur les doigts. En conclusion, voilà une tresse innovante qui devrait séduire tous ceux qui pêchent aux leurres en mer ou sur les grands espaces ventés.

Article publié dans le n°916 de La Pêche et les poissons, septembre 2021