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Brochet : choisir la bonne canne

Choisir une canne pour pêcher le brochet aux leurres nécessite, dans un premier temps, d’établir un cahier des charges précis et de tenir compte de plusieurs critères importants. Voici quelques conseils et astuces pour faire le bon choix.

1 L'objectif

Le réseau hydrographique français propose des parcours variés mais la plupart des brochets qu’on y rencontre sont de taille modeste. Leur traque ne nécessite donc ni un matériel puissant ni des leurres de taille démesurée. La notion de plaisir est importante aussi tant il est toujours plus agréable de capturer un brochet de belle taille sur un ensemble medium, même si le combat peut être rude, que sur un combo lourd. Néanmoins, sur les plus grands biotopes peuplés de plus gros poissons (lacs alpins ou landais, par exemple), on pourra opter pour une traque spécifique de spécimens qui nécessite un matériel et des leurres adaptés.

2 Le type

Une canne spinning de puissance medium (M) ou medium heavy (MH) peut répondre aux attentes de celui qui débute dans la pêche du brochet. Une canne casting de puissance équivalente apportera toutefois un confort supplémentaire, notamment pour réaliser des lancers courts et précis en milieu encombré. Dès lors que l’on choisit de traquer les spécimens aux bigbaits, le casting est la meilleure option pour propulser aisément ces leurres imposants et pêcher de longues heures sans fatigue.

3 Les brins

C’est une question pratique : le faible encombrement d’une canne deux brins est très utile pour le pêcheur en wading qui se déplace de postes en postes sur de petits milieux aux berges encombrées. Les modèles deux brins peuvent aussi satisfaire ceux qui n’ont pas la place pour stocker ou transporter de longues cannes jusqu’au bord de l’eau et qui craignent pour leur matériel. Mais une monobrin, même si elle est un peu plus chère à l’achat, est souvent plus légère et plus sonore. Elle offre une action plus progressive lors des combats et une résistance accrue à la torsion sur des pêches fortes.

4 La puissance

On choisit la puissance de sa canne en fonction des leurres que l’on utilise. Une 15-40g permet d’utiliser la plupart des leurres de taille et de grammage standard. Elle permet également de maîtriser les brochets de tous gabarits. Si vous traquez les gros poissons aux bigbaits, ou si vous pêchez les milieux encombrés, vous pouvez opter pour une plage de puissance supérieure (30-80g voire encore plus) pour utiliser vos plus gros leurres et extirper en force les poissons piqués des obstacles.

5 La longueur

La longueur qui semble offrir le plus de polyvalence oscille autour de 2m mais peut varier selon plusieurs critères. Plus le spot pêché est restreint et encombré, plus la canne doit être courte, sans jamais descendre toutefois sous 1,80m. Une canne de 2,20 à 2,40m sera plus pratique pour pêcher les grands milieux dégagés. En float-tube, on choisit toujours une canne plus courte qu’en bateau, le pêcheur du bord devant opter pour des cannes qui sont encore plus longues. Enfin, en pêchant aux jerkbaits, on sera plus à l’aise avec une canne plutôt courte pour imprimer des animations nerveuses vers le bas. Avec des leurres souples, on optera plutôt pour un modèle un peu plus long.

6 La poignée

Une poignée longue offre un bras de levier qui facilite la propulsion des leurres à distance en utilisant les deux mains. C’est parfait pour pêcher du bord ou en bateau, avec des leurres lourds ou de belle taille. Une poignée plus courte est en revanche nettement plus pratique pour les pêches légères ou pour réaliser des lancers courts (à une main, sous la canne, par exemple), du bord, dans une petite rivière ou bien depuis un float-tube.

7 L'action

Le choix de telle ou telle action dépend ici aussi du type de leurre. Ceux qui recherchent la polyvalence opteront plutôt pour une canne d’action rapide permettant d’animer et de propulser la majorité des leurres (les souples, notamment) mais sans être réellement adaptée à chaque technique. Un pêcheur utilisant des leurres à animer (popper, stickbait, jerkbait) optera plutôt pour une action de pointe, plus raide. À l’opposé, un pêcheur utilisant des leurres qui tirent assez fort (type crankbait, spinnerbait ou swimbait) sera plus à l’aise avec une canne possédant une action plus souple.

8 Les anneaux

Il est important de choisir une canne qui ne soit pas équipée d’anneaux trop petits pour faciliter le passage des tresses et des fils de gros diamètres que l’on utilise généralement pour pêcher le brochet. C’est aussi très important pour faciliter le passage sans encombre d’un éventuel nœud de raccord si vous utilisez des bas de ligne assez longs.

9 Le budget

La traque du brochet ne nécessite pas un matériel de haute technicité et une canne d’entrée de gamme, choisie chez un fabricant fiable (Daiwa, Sakura, Shimano, etc.) pour une petite centaine d’euros, peut suffire. Si vous pêchez aux leurres souples, vous pouvez consacrer un budget un peu plus important pour acquérir une canne élaborée à partir d’un blank en carbone de plus haut module voire une monobrin qui permettra de mieux percevoir l’évolution de votre montage dans l’eau.

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Magazine n°911 - avril 2021

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