Les shads classiques
Les shads sont les plus utilisés, on en trouve dans toutes les boîtes : un corps de poissonnet et un paddle (flap caudal) qui nage et vibre à la récupération ou à la descente. Le shad est décliné dans toutes les tailles, de l’alevin de quelques centimètres au gros steak de 300 g. Les meilleurs ont généralement une gomme assez ferme ce qui leur permet d’émettre de plus fortes vibrations en récupération plutôt rapide ou avec des animations en dents de scie. Une exception à cette règle: un shad destiné à être armé en texan pour les secteurs encombrés doit avoir une gomme tendre (et de préférence une fente ventrale) faute de quoi les ratés au ferrage sont fréquents. La forme de la caudale a son importance: de faible surface mais lourde (massive donc), elle donne une nage serrée et des vibrations intenses. Plus grande, elle donne une nage ample avec plus ou moins de rolling selon qu’elle est épaisse ou mince (profil de disque).
Les swimbaits
Un swimbait souple est un shad optimisé pour être capable de nager à faible allure et de la façon la plus ample possible. Il n’est pas conçu pour être employé autrement qu’en lancer-ramener et s’anime donc assez mal en raison d’une résistance importante, la grosse caudale brassant beaucoup d’eau. Il peut être une variante du shad classique ou se rapprocher dans son concept du hard swimbait (leurre dur) avec par exemple un corps segmenté. On trouve d’ailleurs dans cette catégorie pas mal de leurres considérés comme hybrides (tête en ABS dur et corps souple). Les swimbaits souples sont assez souvent vendus armés et lestés bien que ce ne soit pas systématique.
Les soft jerkbaits
Un soft jerkbait se caractérise par l’absence de flap caudal, remplacé par une queue qui se termine en pointe ou en fourche. Outre que ça donne une silhouette plus naturelle, ça modifie complètement le comportement. Il s’anime très facilement, faisant de grands écarts sur un coup de scion. On peut l’utiliser de plusieurs façons: en verticale, en texan non plombé pour animations sèches en eau peu profonde et encombrée, sur tête plombée pointue (dite darting) pour une animation sèche en eau profonde. Les plus fins font de bons trailers sur un jig, un spinnerbait ou un chatterbait, l’absence de caudale ne contrariant pas la nage de l’ensemble.
Les shads à palette
C’est un shad classique dont la caudale a été remplacée par une palette de cuiller montée sur émerillon. Bien qu’on puisse l’utiliser en lancer-ramener, ce type de leurre est surtout destiné à la pêche en traction, avec des tirées vives et une descente rapide, raison pour laquelle la plombée est souvent importante.
Les virgules
C’est une variante du shad classique (avec les mêmes utilisations) mais avec une queue en forme de faucille ou de virgule qui ondule au lieu de battre, le corps pouvant imiter un poisson ou n’importe quoi d’autre (worm, grenouille dans le cas d’un double-queue). La nage à faible vitesse est souvent améliorée. Certains de ces leurres se prêtent très bien au montage texan du fait du profil de leur corps, beaucoup plus fin.
Les topwaters
C’est une variante du shad classique (avec les mêmes utilisations) mais avec une queue en forme de faucille ou de virgule qui ondule au lieu de battre, le corps pouvant imiter un poisson ou n’importe quoi d’autre (worm, grenouille dans le cas d’un double-queue). La nage à faible vitesse est souvent améliorée. Certains de ces leurres se prêtent très bien au montage texan du fait du profil de leur corps, beaucoup plus fin.
Les créatures
Ces leurres souples imitent diverses bestioles, des plus réalistes (souris, grenouille, écrevisse) aux plus farfelues, pourvues de nombreux appendices. Ils jouent sur le fait qu’à l’instar du black-bass, pour lequel ils sont généralement conçus, le brochet attaque toute une variété de proies, qu’elles soient d’origine aquatique ou terrestre. Toutes ces créatures permettent de proposer quelque chose que cette espèce n’a pas l’habitude de voir passer tous les jours. Elles s’utilisent en montage texan ou en trailer sur un jig, mais si l’encombrement le permet, une tête plombée convient.
Devenus indispensables
Les leurres souples font désormais partie intégrante de l’arsenal technique du bon pêcheur de brochet. Cette évolution est due à une meilleure connaissance de la pêche aux leurres et de ses multiples facettes, ainsi qu’au développement de pêches plus profondes, dans les lacs alpins notamment, peuplés de très gros brochets, et au phénomène d’éducation des poissons qui, peu à peu, se sont habitués aux leurres durs et à leurs maniements (avec présentations agressives, modèles très vibrants ou bruiteurs, etc.)