L a canne est probablement le premier investissement lourd d’un nouveau pêcheur. Les fabricants nous proposent désormais des produits plutôt bien maîtrisés dans le cadre des cahiers des charges précis.
Puissance et action, les critères de choix déterminants
Il ne faut pas se leurrer, la plupart des cannes vendues aujourd’hui sont plutôt de bonne facture et permettent de pêcher dans un grand confort. Certains contrôles rapides comme celui de l’alignement des anneaux sont néanmoins nécessaires pour s’assurer de la qualité globale de la canne. Une première canne doit être la plus polyvalente possible, mais il faudra être réaliste, car on n’attaque pas avec le même matériel selon que l’on recherche la perche ou le brochet spécimen. Le premier critère à retenir est sans aucun doute celui de la puissance. Si vous recherchez une canne pour pêcher tous les carnassiers, une puissance de 10 à 40 g ou une 20/60 g permettront de passer un maximum de leurres. Bien évidemment, on cible son choix sur l’espèce de poisson habituellement recherchée ou le type de pêche pratiquée. Si vous recherchez souvent les perches, la 10/40 est parfaite. Si c’est le brochet, la 20/60 sera plus adaptée. L’action était autrefois un des critères prioritaires. Il devient aujourd’hui moins prégnant, car la plupart des cannes possèdent désormais une action plutôt de pointe. Cette caractéristique permet une grande adaptabilité et un grand confort, d’autant que la plupart des pêcheurs utilisent aujourd’hui de la tresse. Si vous utilisez des leurres qui procurent beaucoup de vibrations, ce qui peut être désagréable à la longue, il reste toujours possible de substituer votre tresse par du Nylon, qui neutralisera une partie des vibrations intempestives. La longueur de l’objet mérite également quelques développements. Une canne de 7 pieds (environ 210 cm) s’adapte à la plupart des situations que l’on pêche du bord ou en bateau. Pour le float-tube ou le kayak, l’utilisateur préférera une canne un peu plus courte, d’environ 1,80 m. Pour des raisons de confort d’utilisation et d’encombrement, on privilégiera les cannes en deux brins. Certes, on lit régulièrement dans la littérature halieutique que les modèles monobrins ont des actions beaucoup plus nettes. Sur des cannes d’entrée de gamme, la différence d’action est loin d’être si évidente.
L’esthétique est importante mais pas essentielle
Lorsque le débutant se retrouve devant des présentoirs remplis de cannes, l’aspect esthétique entre en jeu. Je dis toujours qu’il est important de pêcher avec une canne que l’on trouve belle, et il faut bien avouer que depuis quelques années, les efforts fournis par les fabricants pour nous proposer des produits à l’esthétique irréprochable donnent des résultats convaincants. Enjoliveurs avec des coloris métallisés, talon et poignée en mousse EVA haute densité et porte-moulinet au design épuré mettent les cannes d’entrée de gamme dans des habits de luxe. L’esthétique est une chose, mais la qualité de prise en main en est une autre. Vérifiez notamment que la poignée soit bien adaptée à votre main. Un des points les plus importants dans le coût d’une canne est celui des anneaux. Il est certes difficile pour un novice de déterminer la qualité des anneaux utilisés. Un détail assez simple consiste à regarder s’il y a une étiquette qui précise le fabricant et qui caractérise la qualité des anneaux utilisés. Si oui, c’est plutôt bon signe. Dernier critère à retenir, votre budget. Franchement, entre 50 et 120 euros, on trouve des séries de cannes permettant de débuter avec du matériel très correct pour effectuer vos premières armes. Il sera toujours temps, un peu plus tard, d’investir dans des produits plus luxueux si votre passion de la pêche des carnassiers ne cesse de s’accroître. Un dernier point, même si je suis un adepte du casting depuis maintenant de très nombreuses années, je pense qu’un ensemble spinning reste plus facile à maîtriser pour le pêcheur débutant.