Les casting jigs, souvent appelés plus simplement jigs et parfois « cuillers à jigger », sont des leurres métalliques régulièrement utilisés par les pêcheurs en mer. Mais ils sont encore assez méconnus des pêcheurs de carnassiers en eau douce et il n’y a guère plus de quelques années qu’ils sont régulièrement présents dans les boîtes à leurres des spécialistes de la pêche en lac. Ce sont pourtant les héritiers des poissons d’étain et autres leurres à dandiner d’autrefois, tellement efficaces pour pêcher les perches. Les modèles de jigs disponibles aujourd’hui sont innombrables et toutes les grandes marques en proposent en divers grammages, formes et coloris. Si bien que les pêcheurs ne savent plus lesquels acquérir. Nous proposons ici quelques pistes pour faciliter le choix et plusieurs conseils pour les animer correctement.
Le grammage
Les jigs destinés à la pêche des carnassiers en eau douce pèsent en moyenne de 5 à 40 grammes. En général, les plus légers et petits sont destinés aux pratiques de la fin du printemps et de l’été et les plus lourds à celles de fin d’automne et d’hiver. La profondeur de pêche intervient également dans le choix du grammage. Plus la profondeur de pêche est grande et plus le jig devra être lourd. Il faut toutefois nuancer ce propos en se souvenant que certains jigs, même petits, sont denses et d’une forme leur permettant de descendre très rapidement.
La forme
Ils sont plus ou moins effilés ou ramassés, plus ou moins larges et plus ou moins épais, dotés de faces symétriques ou non, rectilignes ou légèrement incurvés et cela à un impact sur leur vitesse d’immersion et leur comportement lors de l’animation. Un jig assez large planera davantage qu’un jig effilé par exemple. La plupart du temps, un jig assez étroit à faces symétriques se révélera le plus polyvalent et facile à utiliser, surtout si vous débutez dans cette pêche.
La couleur
En règle générale, on privilégiera les couleurs blanc « fantôme », blanc, rose, jaune, jaune orangé et jaune verdâtre par temps couvert et/ou eaux légèrement « cassées » et les teintes de bleu, bleu-vert, gris métallique ainsi que les effets « imitatifs » par temps ensoleillé. Rappelez-vous aussi que les couleurs bleutées ou vertes restent visibles à plus grande profondeur que les couleurs contenant du rouge. L’armement se fait de diverses manières, triple en queue de leurre, seul ou associé à un assist hook en tête, ou avec un ou deux assist hooks. Personnellement, je préfère, et de loin, un assist hook en tête sur les petits modèles et deux assist hooks pour les 20-30 grammes. Quant au raccordement au bas de ligne, je n’utilise pas d’agrafe, quitte à perdre un peu de temps pour refaire le nœud chaque fois que je change de modèle. Certains jigs sont de vrais « passe-partout » et nous vous les recommandons sans hésiter. Pour n’en citer que quelques-uns, nous retiendrons le L-Jack Jig de Yo-Zuri, l’Hypno Cast de Fiiish, l’excellent Tokon de Damiki, le Metal Spot de Flashmer, le Mucho de Maria et, en face un peu plus large, le Sakura Lento et Louis et Slow Dancer de Digital Squad. Pour les spots très encombrés n’hésitez pas à utiliser des jigs vraiment très peu chers comme la redoutable cuiller à jigger « anchois » L-Jack Jig de Flashmer. Lorsque vous serez devenu un « addict » des jigs, comme moi, vous en collectionnerez des centaines… Ils sont tellement beaux !
Comment les animer ?
La plupart des jigs se prêtent à des animations différentes, depuis une « dandine » plus ou moins lente ou sèche, entre deux eaux ou à ras du fond jusqu’à une pêche « en diagonale » en fermant le pick-up dès que le leurre touche la surface et en laissant descendre, ligne tendue, avant de ramener par tractions assez amples et douces. En verticale, surveillez sans cesse la ligne car les touches à la descente peuvent passer inaperçues. Tous les carnassiers s’intéressent à ces jigs mais les perches et les sandres se montrent les plus réactifs et, pour ces derniers, ces leurres sauvent souvent de la bredouille. Pensez-y !