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10 conseils pour réussir sa saison silure

Crédit photo Lilian Fautrelle
Pêcher le silure à longueur d’année implique une vraie réflexion tant ce poisson peut donner lieu à des combats qui mettent à rude épreuve le matériel. Pas de réussite possible sans une impeccable et minutieuse préparation.

1 Inspecter ses cannes

La traque du silure est une affaire de puissance. Les cannes sont mises à rude épreuve toute la saison et il faut avoir confiance en leur résistance en toutes circonstances, même lorsque leur compression est maximale. Avant d’attaquer la saison, il est important de passer chacune en revue minutieusement. Vérifier d’abord le collage du porte-moulinet, qui peut être amené à se désolidariser du blank à force de tensions. Inspecter ensuite l’état du vernis, vérifier que des craquelures majeures ne sont pas apparues et concentrer une attention particulière sur chacune des ligatures. Enfin, très minutieusement, passer en revue toutes les céramiques des anneaux qu’il faut décrasser des particules de tresse et de sable qui s’y entassent. Un anneau ébréché peut couper net une tresse en tension. À contrôler et remplacer au moindre doute.

2 Soigner ses moulinets

Il faut vérifier aussi l’état de ses moulinets qui, normalement, doivent avoir été entreposés bien à l’abri, freins desserrés. Première étape, à l’aide d’un chiffon doux et d’une eau déminéralisée (eau de repassage sans calcaire), nettoyer les bâtis extérieurs. Vérifier qu’aucun jeu n’est apparu notamment au niveau du bras de pick-up, de l’axe de la bobine, de la manivelle ou des engrenages. Si besoin, resserrer les visseries lâches qui assurent la cohésion de l’ensemble. Pour terminer, déposer systématiquement une goutte d’huile sur chaque roulement. En cas de perte de fluidité du mécanisme, retirer le carter et éliminer toute trace de graisse usagée (généralement gris-noir, épaisse et poisseuse) avant de déposer (avec parcimonie) un peu de graisse marine neuve.

3 Retourner ses tresses

En fonction de vos habitudes, de vos pratiques et de leur intensité, retourner ses tresses peut être plus ou moins long mais c’est indispensable pour ne pas risquer de perdre le silure de votre vie. Pour un pêcheur complet qui pratique en bateau, aux leurres du bord, au posé aux appâts naturels et aux pellets, on arrive très vite à 200h ou plus de sorties dans la saison. Et c’est environ 3000m de tresse qu’il faut retourner (ou carrément changer). Pour les retourner, l’idéal est de conserver toujours deux larges bobines vides. On passe ainsi la tresse du moulinet à la bobine A, de la bobine A à la bobine B puis retour dans le moulinet: la tresse est retournée. Une bonne visseuse sans fil et une bassine d’eau facilitent ces opérations en faisant gagner du temps et en permettant de bien contrôler la tension de la tresse, notamment lors du dernier transfert, qui est bien sûr le plus important.

4 Trier ses hameçons

En cours de pêche, l’idéal est d’utiliser toujours des hameçons neufs puis de les écarter après utilisation, considérant qu’ils sont fragilisés. Mais bien souvent, en fin de session par exemple, on ne dispose pas toujours d’un exemplaire neuf dans une référence précise. On réutilise alors un modèle précédemment écarté, mais apparemment moins fragilisé que les autres. Et on se retrouve avec des boîtes ou des leurres équipés d’hameçons mi-abîmés mi-corrects. Démarrer une nouvelle saison est l’occasion de repartir à neuf et de s’engager là aussi dans une inspection sans le moindre compromis. Ainsi, les mi-mi sont vite identifiés, éliminés sans regret et remplacés illico par des armements neufs. Une petite mise à jour du stock s’impose aussi pour repartir sur de bonnes bases.

5 Chasser le grain de sable

À force de débarquer sur les berges sales, de manipuler les poissons dans l’eau, de pêcher plus ou moins dans la boue, d’utiliser des appâts naturels salissants comme les vers de terre, du sable, des sédiments et des micro-particules de terre se sont glissés un peu partout. Toutes ces particules s’insèrent peu à peu dans les tresses, les bas de lignes, les bobines neuves, les prises femelles des matériels électroniques, les téléphones et appareils photos qu’elles fragilisent. Pas d’autre choix que vider absolument toutes ses boîtes, tous les sacs et de passer l’ensemble à l’aspirateur de chantier ! Les coutures et les fermetures des vêtements de pêche sont eux aussi soumis à cette aspiration en règle.

6 Procéder à l'inventaire

Il arrive que l’on se rende au bord de l’eau de manière spontanée et un peu imprévue, pour profiter d’une crue d’automne, d’un rafraîchissement post-canicule ou d’un rassemblement d’alevins, par exemple. Il faut être en mesure d’être toujours prêt, du jour au lendemain, et donc de ne manquer de rien pour être, au bon endroit et au bon moment, d’une efficacité maximale. En début de saison, il faut donc procéder à un inventaire minutieux de tout ce que l’on considère comme étant du consommable: hameçons, bas de ligne, perles, plombs, attractants, stop-float, aiguilles, leurres, appâts, etc. Avec l’expérience, on connaît approximativement sa consommation annuelle de tout ça. Si ça n’est pas trop lourd financièrement, mieux vaut donc se réapprovisionner entièrement avant que la saison démarre.

7 Refaire ses montages

Les montages à soutenir sont parmi les plus utilisés en verticale. Anti-bredouilles par excellence, ils sont généralement montés sur une tresse à bas de ligne de fort diamètre qui, même lentement, finit par s’user. Le début de saison est le bon moment pour refaire à neuf tous ces montages. On peut ainsi les utiliser en toute confiance d’autant qu’avec cette technique, les ferrages sont souvent réalisés à la main et que le kevlar frotte quasi systématiquement sur les dents assez râpeuses des silures. N’attendez pas la casse pour réaliser qu’un montage était usé, et qu’il aurait mieux valu anticiper sa remise à neuf. Une tresse kevlar à bas de ligne de 100 à 150kg, une perle, un émerillon, un nœud, et le tour est joué. Quelques minutes qui assurent de ne pas gâcher bêtement sa saison.

8 Trouver des nouveaux spots

Pêcher le silure permet de voyager et de découvrir sans cesse de nouveaux horizons. Il est utile de profiter de l’intersaison pour chercher à découvrir de nouveaux secteurs. Commencer par une étude cartographique: Google Map, Google Earth, IGN permettent d’analyser les méandres d’un fleuve, les contours d’un lac, les caractéristiques générales d’un biotope, d’identifier un chemin d’accès, des points de sortie si besoin, des zones propices aux bivouacs. L’idée, c’est d’avoir l’impression de commencer à bien connaître un nouveau bief avant même d’y avoir mis les pieds. En définitive, avant la saison, c’est déjà un peu la saison !

9 Penser sécurité

La sécurité semble parfois relayée au second plan par de nombreux pêcheurs qui, pourtant, évoluent dans un milieu naturel, manipulent hameçons et poissons aux dentitions qui sont potentiellement dangereuses, le plus souvent loin du premier centre de secours. Les éléments des gilets de sauvetage doivent être vérifiés et les dates limites d’utilisation contrôlées. Il en va de même pour les équipements de sécurité des embarcations. La trousse de secours doit être inventoriée et son contenu –pansements, strips, désinfectants, crème anti-piqure, paracétamol, compresses– réapprovisionné si nécessaire.

10 Bichonner le Gore-Tex

Si vous êtes l’heureux propriétaire d’un vêtement équipé d’une membrane en Gore-Tex, il convient de s’en préoccuper au moins une fois dans la saison. Onéreuse, ce type de tenue anti-pluie et vent haut de gamme mérite une réelle attention pour préserver toutes ses qualités d’étanchéité de nombreuses années durant. Les fabricants conseillent généralement un brossage doux à sec pour retirer le mucus des poissons et un passage en machine à laver à 30°C avec lessive mais sans adoucissant. Ensuite, vingt minutes de sèche-linge permettent aux fibres Gore-Tex, débarrassées de toute particule de saletés, de se resserrer et de préserver ainsi la parfaite étanchéité de la combinaison.

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Magazine n°911 - avril 2021

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