Pourquoi lancer un nouveau format de salon en 2025 ?
Benoît Mayolle : Après le Covid, il y a eu beaucoup de difficultés à relancer les salons. Mais on ressent une forte demande du grand public et des professionnels de la pêche. Le Gifap a écrit un cahier des charges du salon idéal en écoutant la filière pêche : les pêcheurs, la presse, les youtubeurs, les guides de pêche, les revendeurs, et bien sûr les fabricants. On a ensuite lancé un appel d’offres. La réponse d’ExpoNantes a été retenue. Au-delà de l’accès facile (TGV, aéroports…), nous demandions de l’eau. Et à Nantes, il y a la rivière Erdre (affluent de la Loire, NDLR) qui est à 50 m des halls d’exposition. Et ça a été un déclencheur important. Notre dernière assemblée générale a eu lieu sur le site du Parc des expositions de la Beaujoire à Nantes, fin mars, avec la fédération de pêche de la Loire-Atlantique et l’AAPPMA locale. Le Gifap a voté à l’unanimité, c’est important, l’organisation de ce festival.
C'est bien un festival et non un salon ? Quelles sont les différences ?
B. M. : Dans un festival, on peut pratiquer la pêche, visiter les stands de produits, se restaurer, acheter, découvrir des offres commerciales, et faire la fête. Il y aura une nocturne, sans doute le samedi soir. Je l’imagine avec un grand espace de restauration, un concert… C’est une évolution post-Covid des salons qui aujourd’hui ne fonctionnent plus. Il y aura des animations, des pontons, un plateau TV… C’est une vraie fête familiale. Toutes les pêches seront représentées. Carnassiers, mouche, carpe, coup, feeder, mer… La moitié du salon sera en intérieur, l’autre en extérieur. Il y aura une grosse zone sur l’herbe d’ailleurs pour présenter les bateaux et l’électronique. On aura 4 à 6 000 m2 d’exposition.
Beaucoup de marques boudaient les derniers salons, elles vont revenir ?
B. M. : Aujourd’hui, on a une pré-liste. Citons Delalande, Fun Fishing, Fiiish, Sensas (Illex, Gunki), Shimano, Sert (Sakura, JMC, Garbolino), FishFriender, Lemer, Ultimate Fishing, Flashmer, Mepps, Daiwa, Rapala-VMC (13 fishing ; Okuma), Pure Fishing (Abu Garcia, Savage Gear, Berkley, Mitchell…), Inédis, Navicom, Pacific Pêche, Pecheur.com, Powerline, La Pêche et les poissons, Info Pêche, des détaillants, des guides… Tout le monde va suivre, c’est certain. Et la FNPF sera présente, elle aura un stand. Jamais en tout cas, un an et demi avant un salon, il n’y a eu autant d’engagements.
Le choix de la date est important. Pourquoi une organisation du 23 au 25 mai ?
B. M. : Un festival, c’est de la pratique. Il faut que la pêche soit ouverte. Fin mai, on pourra pratiquer tous les types de pêche. Et on ne pouvait pas imaginer faire ça en hiver, quand il fait - 2 degrés ! Le public pourra faire du bateau, du float-tube, du kayak. Faire un rendez-vous en début d’année, ça n’a plus de sens. Alors l’objectif ne sera pas forcément de montrer les nouveautés 2025, elles auront déjà été présentées sur Internet, dans les magasins. Mais on pourra essayer les produits, aller sur l’eau, découvrir les guides de pêche, être à la soirée, rencontrer les marques, la presse… autant que ce soit l’été !
Il reste encore quelques détails à régler ?
B. M. : Je le rappelle, ce festival, c’est deux ans de travail. Le nom définitif sera bientôt décidé. La charte graphique aussi. Les affiches arrivent bientôt. On sait déjà qu’il y aura des tarifs à la journée et des pass week-end… D’ici fin juin, on aura finalisé tous les dossiers pour lancer une campagne de communication.
La FNPF partie prenante
C’est un évènement, la Fédération nationale de la pêche en France sera présente au Festival national de la pêche à Nantes. Claude Roustan, président de la FNPF, y voit une belle occasion de retrouver le public : « On voulait être dans un grand festival pour aller à la rencontre des pêcheurs avec le réseau associatif. On a d’ailleurs écrit à toutes nos associations régionales et fédérations pour les inviter à participer. L’idée me plaît beaucoup, ça va être familial, avec le retour des grandes marques, près de la rivière. Ça me semble logique que la FNPF y participe. Nous aurons un stand et moi-même je serai à Nantes. Nous répondrons aux questions des pêcheurs, nous pourrons débattre, expliquer les sujets qui leur tiennent à cœur. En espérant qu’il fasse beau, mais au mois de mai, ça devrait être le cas ! »