Je me suis rarement demandé ce que j’allais faire une fois à la retraite, peut-être parce que j’ai entendu dire depuis ma tendre jeunesse que je n’en aurai surement pas. Quoiqu’on en dise, les années passent et le sujet est plus d’actualité que jamais. Nous aimerions tous profiter de nos familles, de nos amis, allouer plus de temps à nos passions une fois nos carrières achevées. Mais pourquoi attendre ? Et surtout, serons-nous aptes à vraiment profiter de ces instants ?
49.3
Pour résumer la situation, le gouvernement a engagé sa responsabilité pour nous faire bosser plus donc, in fine, pour pêcher moins. Bosser et cotiser sans profiter des plaisirs de la vie, nous laisse un arrière-goût amer, d’autant que nous venons d’en prendre pour deux ans de plus, comme des bandits pris la main dans le sac, sans vraiment savoir pourquoi. Certes nous sommes censés vivre plus vieux, mais arrivés à la retraite nous serons un peu plus usés encore pour vivre notre passion, parfois assez physique.
Passionnément
Nous investissons énormément dans notre passion, financièrement, en temps et en énergie. Elle occupe une place importante dans notre vie. Si nous avons des rêves, nous avons aussi et surtout besoin de les vivre. Pour certains, il s’agit de partir en session dans des lieux idylliques, pour d’autres de capturer une prise record, posséder un étang ou que sais-je ? A chacun ses rêves même si tous nous ramènent au bord de l’eau. Il est donc logique que le week-end ou les vacances approchant, nous pensions à notre prochaine sortie pêche. Il en sera de même à l’aube de la retraite. Mais serons-nous encore aptes à y aller, à faire des centaines de bornes (sic) pour bivouaquer tel Robinson, pêcher les grands lacs, braver les tempêtes… Personne ne le sait aujourd’hui… Alors autant le faire maintenant !
Capitaine, Ô mon capitaine
Pourquoi cet édito ? Quand une ministre accorde un entretien à Playboy, un autre à Têtu et le président de la République à Pif Gadget, serais-je moins légitime d’aborder auprès de mes amis carpistes l’impact de la réforme des retraites sur leur passion ? Et puis il y a une autre raison : mon binôme - Éric pour ne pas le citer - décompte les jours. Dans quelques mois, semaines, ce devrait-être la quille… Alors tout naturellement, lors de nos derniers échanges, quelques projets se mettent en place. Le bougre est bien décidé d’aller conquérir de nouveaux horizons parfois très lointains et le pire dans tout cela, c’est qu’il me motive à le suivre… Bien évidemment, je vais dire OUI ! Alors qu’attend-on pour y aller ?
Christophe Courtois
Rédacteur en chef