C'est sur Facebook que la fédération de pêche de Seine-et-Marne explique la situation actuelle. Elle a surveillé les travaux de mise en chômage, tout en sauvant les derniers poissons retenus dans les poches d'eau. Au final, elle estime que la pollution survenue fin octobre et qui a mis en évidence que du sucre en grande quantité était à l'origine du désastre, a tué plus de 5 tonnes de poissons d'une quinzaine d'espèces sur une dizaine de kilomètres. La pêche dans le Loing et dans la partie aval du canal reste aujourd'hui autorisée. Les prochaines étapes, telles que les analyses, les éventuels travaux de curage ou de dragage, les expertises et le remplissage des biefs, relèvent des autorités compétentes et du gestionnaire du canal.
Un premier bilan financier a été mené : il s'élève à plus de 82 000 €. "Ce montant couvre les opérations de pêche de sauvegarde, les suivis et mesures, ainsi que le lancement de l’action en justice", explique la fédération, qui souligne qu'une cinquantaine de personnes, incluant des bénévoles locaux, des salariés fédéraux et des entreprises partenaires, ont été mobilisées pour cette opération.
La fédération et les AAPPMA locales ont préparé un dépôt de plainte auprès du Pôle Régional Environnemental (PER) du tribunal judiciaire de Paris, qui s'est saisi de l'affaire. "Une fois les biefs remis en eau, il sera crucial de garantir des conditions physico-chimiques favorables au retour des espèces piscicoles et à la restauration de la biodiversité", conclut la fédération du 77.