C'est une promesse d'Hervé Berville, secrétaire d'Etat en charge de la mer et de la biodiversité, promesse lors d'un entretien accordé à la FNPF le 30 mai dernier... "Ma stratégie [est de] valoriser les expérimentations qui ont permis d'acquérir de la donnée, pour proposer un cadre réglementaire rénové, robuste, permettant de reprendre des dérogations de tirs dans les eaux libres, expliquait Hervé Berville. Je suis confiant concernant la sécurisation juridique des arrêtés préfectoraux (...). Les tirs seront mieux cadrés, ce qui permettra de protéger les espèces piscicoles fragiles. C'est l'objectif. Il n'était pas entendable que les efforts de la préservation de la biodiversité piscicole soient réduits à néant par la prédation du cormoran, dont la population, elle, se porte bien aujourd'hui. Je souhaite que ces évolutions réglementaires soient effectives à l'automne."
Rappelons que les tirs de cormorans sont suspendus depuis 2022 car les dérogations étaient systématiquement attaquées par la LPO devant les tribunaux. La FNPF avait alors obtenu le droit de mener une étude départementale sur quatre départements, pour démontrer l'impact du cormoran sur la truite, l'ombre commun...
"Ca ne laisse aucun doute sur son intention de modifier le dispositif réglementaire actuel, a souligné Claude Roustan, lors de son discours de clôture au Congrès de la FNPF ce lundi 24 juin. Il n'était pas question pour nous de laisser la porte des tirs de régulation se refermer définitivement, surtout quand on connait la situation de la biodiversité aquatique. Le secrétaire d'Etat a su écouter et décider, décider pour la biodiversité."
"C'est une victoire, renchérissait un peu plus tard le président de la FNPF lors d'un entretien exclusif à retrouver en août dans le magazine La Pêche et les poissons, et sur notre site internet bien sûr. Ca montre que quand on sait se mobiliser qu'on sait être pragmatiques, qu'on arrive à avoir des résultats."