Poisson d'exception : un black-bass de 62 cm pêché en France, le récit !

Les mois de février et de mars sont propices à la recherche des gros blackbass. À ce moment de l’année les grosses femelles vont s’activer et se nourrir. C’est ce qu’aux États-Unis les pêcheurs nomment «pre-spawn», c’est-à-dire pêche avant la fraie. Les poissons sont très actifs dès que l’eau atteint 11 à 13 degrés Celsius. On peut avoir de belles surprises mais il n’est pas toujours facile de décider les diables verts. Il faut s’armer de patience et passer de nombreuses heures sur l’eau.

Approche discrète

Pour pratiquer cette pêche, j’utilise un float tube. Il est l’idéal pour accéder à tout type de secteurs et de postes et sa mise à l’eau est relativement simple. L’approche est assez discrète, on peut pêcher précisément de près sans effrayer les poissons. Je n’utilise pas d’épuisette, je saisis les black-bass par la bouche. On évite ainsi de les blesser et de perdre du temps avec des hameçons pris dans les mailles du filet ! En float tube, on est proche de l’eau et cela reste assez facile de faire venir le poisson sur le côté pour s’en saisir.

Une belle journée

Et durant le mois de mars 2023, je suis bien sûr parti à la conquête des «lunkers bass », les plus gros sujets, dans le sud de la France et plus précisément dans la vallée du Rhône. Il fait un temps parfait, pourtant les touches sont difficiles à provoquer. J’arrive tout de même à capturer deux jolis black-bass de 52 cm et 53 cm. Il m’aura fallu plus de six heures de pêche pour en arriver là ! La météo change un peu, le vent se lève et je décide de modifier mon approche en utilisant un chatterbait Jack Hammer d’Evergreen avec en trailer un Dolive Stick d’OSP. Je repasse sur les mêmes zones et je prends rapidement une tape, non ferrée. Quelques lancers plus tard, alors que mon bladed jig commence à peine à vibrer, je sens une violente touche. Le poisson fuse à toute vitesse avec un combat puissant accompagné de deux chandelles durant lesquelles je vois entièrement le poisson hors de l’eau. Je sais désormais que j’ai un très gros sujet au bout de ma ligne et, lorsque je saisis sa gueule à pleine main c’est enfin la libération ! Toutes ces heures, ces années dans le but de vivre ce petit moment privilégié avec un vrai gros black-bass. Je le mesure et le pèse rapidement, le verdict tombe : 62 cm pour 3,760kg. C’est mon nouveau record, que j’ai eu la joie de partager avec un super pote en plus !