Brochet géant d'1m36 : le récit de la capture !

Avant toute chose, Quentin tient à s'excuser pour la qualité de ses photos. "Quand j'ai commencé à le sortir de l'eau, avec le poids du poisson, j'ai senti la peau s'étirer, justifie Quentin, qui repose aussitôt sa prise. C'était vraiment, vraiment, vraiment dur de le décoller de l'eau. Mais il avait gobé mon leurre, il a fallu le sortir de l'eau pour lui enlever l'hameçon. Je voulais surtout le remettre à l'eau, c'est pour ça que j'ai du faire des photos de merde (rires). Je n'ai pas eu le choix, mais je ne pouvais pas ne pas faire de photo. Je pensais d'abord vraiment à le remettre à l'eau avant de faire des photos de malade mental, avec les bras tendus... Les gens (sur Facebook, NDLR) m'ont beaucoup critiqué parce que j'ai posé le poisson par terre, mais je n'avais pas le choix, j'ai pris le soin de mouiller le sol, il a fallu se démerder... On n'est jamais prêts à faire un poisson comme ça" Quentin est tout excusé !

Un combat tout en puissance

Sa capture date de juillet 2022, sur un spot qu'il ne tient pas à révéler. Il pêche ce lac depuis une dizaine d'années. Quentin Bournoud parcoure la rive droite du bord, depuis 45 minutes sans réussite, quand il arrive sur la bonne zone. "Je sens bien l'endroit, du coup je me dis qu'il faut pêcher comme il faut", détaille le pêcheur. Premier lancer à une quinzaine de mètres, récupération en subsurface : rien. Deuxième lancer au même endroit, cette fois en laissant couler le leurre dix secondes : même résultat. Troisième lancer, prise de contact avec le fond, récupération : toujours rien. "Je me suis dit qu'il fallait essayer autre chose, détaille le Suisse. J'ai lancé au même endroit, le leurre est allé au fond, et j'ai ramené au ralenti. Je ne faisais qu'un tour de manivelle à la seconde. J'ai déplacé mon leurre de quatre mètres... et ça a mordu". Le leurre s'arrête net, comme accroché dans un obstacle. Quentin a le réflexe de ferrer, avant de sentir les coups de tête : "Le combat était magnifique, mais pas le plus violent. Je ne sais pas comment expliquer, il ne m'a pas pris beaucoup de fil car j'avais du bon matériel (voir encadré), le frein était assez serré. j'ai pu assez aisément le ''tracter''. Il m'a fallu quinze minutes. Mais pour le sortir de l'eau ça a été quelque chose !" 

Le brochet en bonne santé

Quentin a déjà fait des brochets métrés, jusque 1m19. Mais celui-ci était vraiment lourd. il n'a pas pu le peser. "Celui-là il était mastoc, sourit aujourd'hui l'heureux pêcheur ! Il se débattait, il était au taquet. C'est le poisson d'une vie, comme on dit". Après quelques secondes de réoxygénation, le poisson est reparti. pendant une semaine, Quentin est revenu chaque jour au bord de l'eau. Il n'a pas revu son brochet en mauvais état... il doit continuer à nager dans ce spot secret... et faire rêver de nombreux autres pêcheurs !