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10 conseils pour réussir sa saison aux leurres

Pêcher la truite aux leurres, est à la mode, même si cette approche n’est sans doute pas la plus efficace ni la plus régulière sur toute la saison. Néanmoins, réussir dans la durée est possible et Thierry Bruand nous l’explique ici.

1 Soigner ses noeuds 


Crédit photo : Thierry Bruand

La fario de votre vie perdue et c’est une saison qui finit… en queue de poisson ! D’où l’utilité de porter une attention particulière à la confection des nœuds, surtout avec les monofilaments fins utilisés pour la pêche des salmonidés. Étonnamment, de nombreux leurristes, même aguerris, accordent assez peu d’importance à la qualité de leurs raccords. Le nœud de cuiller, de piètre qualité, est encore régulièrement utilisé alors que le Palomar, presque aussi simple à exécuter, est bien plus résistant. De même, on a tout à gagner à prendre un peu de temps pour bien effectuer un raccord tresse-nylon en optant par exemple pour un nœud Albright amélioré, aux performances remarquables. N’oubliez pas de mouiller ce nœud avant serrage final pour éviter tout échauffement.

 

2 Persévérer


Crédit photo : Thierry Bruand

Comme pour les carnassiers, l’accoutumance est là et la pêche aux leurres durs des farios se durcit d’année en année. En complément de la connaissance des milieux, le mental permet bien souvent de faire la différence. Rester concentré et conserver la confiance dans son leurre sont les clés de la réussite. Il ne faut pas craquer, s’appliquer, bien éplucher les postes et s’éloigner petit à petit des points d’accès. C’est là que se trouvent les poissons les moins pêchés, les plus aptes à courir après votre leurre.

 

3 Prospecter vers l'aval


Crédit photo : Thierry Bruand

Aux leurres, il est souvent efficace de pratiquer en descendant, dans l’axe d’un courant puissant. Le courant porte le leurre et le ralentir au ras d’une cache devient possible. Les prospections de travers en belle rivière gagnent aussi à se faire en descendant car le fameux arc de cercle est plus facile à exécuter. Les poissons-nageurs flottants, précieux quand les berges sont boisées, s’y prêtent bien : on laisse filer dans le courant puis on ramène lentement, canne basse, au ras de la berge.

 

4 Jouer avec l'altitude


Crédit photo : Thierry Bruand

Pour réussir durant toute sa saison, l’altitude des cours d’eau pratiqués est un élément décisif. Elle détermine en grande partie la température de l’eau et donc l’agressivité des farios envers les leurres. En montagne, la règle générale est donc de monter au fur et à mesure que les eaux se réchauffent, surtout si on privilégie les poissons-nageurs. Alterner les altitudes est aussi un moyen de jouer sur les niveaux d’eau. Les leurres durs sont globalement plus efficaces quand les eaux sont claires et pas trop hautes. Il est bon de s’en rappeler et d’alterner entre plaine et tête de bassin, en fonction de la fonte et de la pluviométrie. En lac, la corrélation entre la température de l’eau et l’altitude est encore plus marquée

 

5 Faire simple


Crédit photo : Thierry Bruand

Il faut optimiser sa boîte à leurres, pour des raisons de mobilité d’abord, car à la truite on marche beaucoup, en terrain difficile. La truite attaquant plus par réflexe alimentaire que par agressivité, les changements de leurres incessants sont rarement rentables. Le petit triptyque minnow coulant de 5 cm, cuiller tournante n° 2 et teigne artificielle sur une tête plombée de 1 g permet de couvrir 80 % des situations. Quant aux modèles à choisir, c’est en fait davantage une affaire de confiance personnelle plutôt que de rapport avec les caractéristiques du poste. Un leurre que l’on connaît bien et que l’on sait manier peut convenir à bien des configurations. Quant aux coloris, il faut faire simple : imitation vairon ou truitelle (poissons-nageurs), teintes argentées avec touches de rouge (cuillers), clairs (micro-leurres souples).

 

6 Activer son réseau


Crédit photo :

Rien de tel que les amis qui donnent les infos. Un petit coup de fil permet d’obtenir de précieux renseignements sur la fréquentation, les niveaux, les travaux en cours ou l’activité des poissons. Hors de vos spots habituels, contactez les AAPPMA, les fédérations départementales, les détaillants, etc. Privilégiez les contacts directs, les réseaux sociaux, aussi pratiques soient-ils, donnant souvent une vision déformée de la réalité. N’oubliez pas de rendre la pareille et d’être honnête avec vos amis : donnez-leur de bonnes infos, vous avez tout à y gagner.

 

7 Sortir souvent


Crédit photo : Thierry Bruand

Les belles sauvages ne sont pas toujours actives. Quand on peut, il est préférable de multiplier les sorties, même courtes, sur les postes à gros poisson et lors des créneaux favorables. C’est souvent plus rentable que de multiplier les lancers une journée entière dans une rivière qui semble vide. Le matin et le fameux coup du soir (à pêcher jusqu’à la toute fin de l’heure légale) sont évidemment à privilégier lors des beaux jours. Mais, selon les parcours et la saison, c’est parfois vers midi que tout peut arriver. Le pêcheur aux leurres qui a une certaine tendance à cavaler doit savoir gérer ses efforts. Les sessions longues sont souvent épuisantes lorsque le courant est puissant et le parcours sportif.

 

8 Limiter les pertes


Crédit photo : Thierry Bruand

Le nombre de leurres restés dans la rivière ou dans la gueule des truites compte aussi dans le bilan d’une saison. Pour limiter ces pertes, il est préférable de ne pas pêcher trop fin (pas moins de 16 ou 18/100) en pointe quand on prospecte aux poissons-nageurs. Une tresse fine dans le moulinet assure en revanche des lancers très précis même avec de faibles poids. Pratiquer en waders ou en combinaison, même quand les eaux sont basses ou que l’on prospecte de la berge, permet également d’aller chercher plus facilement un leurre coincé dans une branche ou un bloc. Remplacer les triples par des simples limite aussi les accrochages. Une paire de lunettes de natation dans son chest-pack est enfin utile pour retrouver un leurre tombé à l’eau lors d’une manipulation.

 

9 Sortir des sentiers battus


Crédit photo : Thierry Bruand

Gorges difficiles, sportives, ruisseaux boisés encombrés, parcours urbains d’accès compliqué, minuscules cours d’eau, torrents de très haute altitude, zones à barbeaux de seconde catégorie, lacs éloignés… les spots les moins sollicités sont ceux où les truites restent les plus agressives et il ne faut jamais hésiter à les prospecter. À condition d’être ouvert d’esprit sur les leurres utilisés, en dépassant le recours aux simples poissons-nageurs, tous ces parcours spécifiques sont pêchables au lancer. Avec ses cannes de faible encombrement, le pêcheur aux leurres est certainement le plus mobile de tous les amateurs de salmonidés. Il faut en profiter !

 

10 Maîtriser les combats


Crédit photo : Thierry Bruand

Piquer n’est pas capturer, surtout aux leurres où les décrochés sont plus nombreux qu’avec les autres techniques, le poisson étant souvent pris sur le bord de la bouche. Il est bon de rappeler les spécificités du combat avec une fario que sont la force du courant, les chandelles fréquentes et la proximité régulière de caches boisées, rocheuses où le poisson file directement. Un frein de qualité réglé au cordeau, c’est-à-dire dur quand le poste est encombré, légèrement moins (en fonction de la résistance de la pointe) quand ce n’est pas le cas, est un atout précieux. Le dernier geste est souvent décisif. Le mieux est d’amener, si possible, le poisson à la main ou à l’épuisette en lui faisant descendre le courant plutôt que l’inverse. N’oublions pas non plus la capacité des salmonidés à se tortiller sur eux-mêmes une fois qu’ils sont sortis de l’eau.

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