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Bar : la saison redémarre en kayak

En ce début de saison, les bars ne sont pas trop regardants sur ce qu’on leur propose, ils seront plus attentifs par la suite et vos leurres devront s’approcher le plus possible du fourrage présent par leur forme et leurs couleurs (lançons, équilles, sprats, éperlans…). Mais, pour le moment, ils ont faim, très faim. À nous de bien démarrer cette nouvelle saison.

Les bars qui sont passés à travers les mailles des filets de pêche, qui ont frayé, qui ont échappé à leurs prédateurs naturels (dauphins, phoques, oiseaux marins…) ont bien du mérite et ne pensent qu’à une chose, se refaire une santé jusqu’au prochain départ vers les frayères. Dans le biotope spécifique de la rade de Brest, les poissons, s’ils sont déjà à la côte, n’arrivent vraiment que vers la mi-avril, le fourrage est encore rare et les prédateurs aussi, mais, dès les premiers beaux jours, ils sont de nouveau en activité. L’eau est encore froide, les poissons ont donc tendance à chercher leur nourriture près du fond.

Comme l’eau est encore froide, les poissons ont tendance à chercher leur nourriture près du fond.
Crédit photo : Paul Duval

Si vous pêchez à gratter, les leurres souples (shads ou eels) sont à privilégier, une animation en « tapant » le fond de temps en temps et en faisant évoluer le leurre dans le premier mètre au-dessus du fond est souvent payante. J’ai une préférence pour les animations lentes, changeant de temps en temps de forme de tête pour faire varier la nage de leurre. Pour ce type d’animation, les shads avec un fort signal de caudale sont à employer. La rade possède des fonds allant jusqu’à 45-50 mètres (dans le goulet). La moyenne tournant autour des 15-20 mètres, pas besoin de prendre donc des grosses têtes, nous pêchons rarement avec des têtes de plus de 20 g, ce qui est déjà pas mal… Si vous grattez les bordures, des têtes de 5 à 10 g seront tout à fait adaptées, un principe que beaucoup appliquent, c’est de ne pas trop plomber… Au fil de la saison, nous descendrons en grammage (2 à 5 g, bien souvent des hameçons texans lestés), le poisson trouvant sa pitance dans les zones de bordures, nous verrons cela plus tard dans l’année. Pour les cannes, si vous aimez l’ultra-léger, canne de puissance 3/10 g, sinon un ensemble 7/28 armé d’un bon moulinet de 2500 saura répondre à la plupart des situations.

En début de saison, les bars ne pensent qu’à une chose, se refaire une santé jusqu’au prochain départ vers les frayères
Crédit photo : Paul Duval

Jouez la carte poisson nageur

N’hésitez pas non plus, lorsque vous vous déplacez d’un spot à l’autre, à traîner un leurre derrière le kayak, frein bien réglé. Lorsque les fonds évoluent entre 6 et 10 mètres, utilisez des poissons nageurs évoluant dans la couche 3/5 mètres, un bar en vadrouille sera intéressé par cette belle proie qui passe au-dessus de sa tête. Les poissons nageurs de taille 9/11 cm sont tout à fait adaptés à cette pêche. Si les fonds remontent, j’utilise alors des poissons nageurs de 5 cm évoluant dans la couche près de la surface, 0/2 m. Pour ces pêches le kayak, qu’il soit à pédales, stepper ou pagaie, est tout à fait adapté.

L’auteur vous conseille un poisson nageur à la traîne derrière le kayak pendant vos déplacements.
Crédit photo : Paul Duval

Si vous pratiquez avec un kayak à pagaie, montez un porte-canne devant vous, faîtes en sorte que l’orientation de la canne ne vous gêne pas, prenez l’habitude de mettre votre épuisette sur le bord opposé à votre bord de traîne, ce sera plus facile pour attraper celle-ci au bon moment et ça peut éviter que votre ligne de traîne ne se prenne dedans pendant la traque… Bien sûr l’emploi d’un kayak à propulsion assistée est plus facile pour ce type de pêche et surtout, c’est plus réactif car, dans ce cas, la canne est tenue à la main sur le côté et la touche se vit en direct dans votre bras. Là aussi, le réglage de votre frein de moulinet doit être au top. Pour cette pêche de traîne, une canne de puissance 12/42 g, par exemple, sera tout à fait adaptée, gardez les cannes plus légères pour la pêche au lancer-ramener. Un moulinet 3 000  ou 4 000, solide, sera le compagnon idéal. Cet ensemble pourra également vous servir plus tard dans la saison sur les émissoles ou sur les bonites si elles rentrent… Je laisse une longueur de traîne de 20 à 30 mètres derrière le kayak. Tenez compte de cette longueur de bannière dans vos évolutions, surtout si vous êtes dans une zone de mouillage, avec les bouées et les filins qui sont autant de pièges sous l’eau pour votre poisson-nageur. Ainsi muni de ces informations, et équipé en conséquence, vous pourrez débusquer ces premiers bars de début de saison sur pas mal de zones qui se prêtent à ces types de pêche.

En ce début de saison veillez bien au parfait équipement de votre embarcation.
Crédit photo : Paul Duval

Renouer avec la pêche en kayak

L’entrée de rade entre l’anse du Dellec et l’anse de Sainte-Anne-du-Portzic sont de bons spots pour commencer. Plus à l’intérieur de rade, la zone de l’anse de l’Auberlac’h, surtout en début de descendante en bordure de l’étang du fond d’anse. La zone des ports en longeant le polder est également propice. L’avantage de la rade de Brest, pour la pêche en kayak, c’est que, quel que soit le temps, vous aurez toujours une zone abritée des vents et praticable de manière confortable. Si ce début de saison est axé sur le bar, il nous a quand même un peu manqué pendant la période hivernale, vous trouverez aussi d’autres espèces, en ce début de saison, qui recommencent à être bien présentes et qui peuvent être recherchées particulièrement. Cela va permettre de diversifier les techniques et de diminuer la pression de pêche sur le bar. Sur une session normale, je ne passe pas tout mon temps sur ce poisson, ne sortant pratiquement que le matin, je privilégie les deux premières heures du jour pour le bar, puis j’enchaîne sur les autres espèces et techniques. Les autres poissons accessibles de ce début de saison sont les maquereaux qui sont rentrés depuis mars, les daurades grises, les premiers pagres, et les céphalopodes qui sont pratiquement présents toute l’année, sauf pendant les périodes de fortes pluies, surtout pour le calamar qui n’aime pas trop l’eau douce. N’oubliez pas non plus, lors de ces premières sorties de printemps, pour ceux qui sortent le kayak de l’hivernage, de renouer avec le geste de la remontée dans le kayak après dessalage. Ce geste doit être parfaitement maîtrisé et pour cela, rien ne vaut l’entraînement. Faites-le accompagné de préférence, c’est plus sécurisant. Ce geste se doit d’être réalisé plusieurs fois au cours de la saison, profitez de la fin de session pour le faire deux ou trois fois, cela peut vous sauver la vie…

Sur les hauts-fonds, les poissons nageurs peu plongeants sont recommandés.
Crédit photo : Paul Duval

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Magazine n°76 - avril-mai 2020

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