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Ch. du monde féminin de pêche au coup : un point, c'est tout !

L’équipe de France sur la plus haute marche du podium. De gauche à droite : Alicia Cazaux, Isabelle Hawryhuck (masquée), Valérie Nadan, Claire Bore, Solène Newstead et Marie Renard. 

Crédit photo Olivier Wimmer
Favorite logique à domicile, l’équipe de France féminine a bataillé dur pour justifier son statut et empocher un magnifique titre mondial. Mais elle a tremblé jusqu’au bout. Notre envoyé spécial Olivier Wimmer nous raconte !

Cette année, c’est la Communauté urbaine de Dunkerque, et plus particulièrement la région de Gravelines, qui accueillait douze nations en lice pour ce championnat du monde féminin sur les berges de l’Aa, à Saint-Georges-sur-l’Aa très précisément. Ce faible nombre s’explique par les absences de certaines équipes dues à la situation sanitaire et à l’agression russe en Ukraine.

Un parcours régulier et une organisation sans faille ont fait de ce beau championnat du monde une magnifique réussite. 
Crédit photo : Olivier Wimmer

Une pêche technique

C’est sur une partie canalisée du fleuve côtier, linéaire idéal mais soumis aux marées et donc à un courant aléatoire, que l’épreuve s’est déroulée. À domicile, les Françaises partaient favorites mais on attendait aussi les Polonaises, championnes en titre, les Belges, les Néerlandaises et les Hongroises. Les entraînements de la semaine et l’absence inhabituelle de courant laissaient présager une pêche technique et difficile de gardons, perches, petites brèmes et même ablettes. Quelque chose qui s’apparentait davantage à une pêche en canal profond (4m en moyenne), un programme taillé sur mesure pour les Françaises, habituées à l’utilisation du fouillis et du vaseux. Il semblait évident que l’on se dirigeait vers un match entre spécialistes des pêches fines et techniques. Les gros poissons étant quasiment absents du parcours, personne, en tout cas au sein des équipes favorites, ne devrait risquer un coup de poker au moulinet par exemple. Tous les observateurs s’attendent donc à un match 100% grande canne, sondage millimétré, montages fins, amorçage réfléchi… et sans aucun doute nerfs solides !

Retour gagnant pour Valérie Nadan qui avait arrêté sa carrière mais a répondu à l’appel de l’équipe de France. 
Crédit photo : Olivier Wimmer

Première manche

L’installation des cinq secteurs de pêche a été judicieusement pensée par l’organisation. A, B et C sont adjacents et alignés, E et F sont éloignés mais collés eux aussi. Quand on connaît l’importance des fameuses ailes, réduites donc ici à quatre seulement pour cinq secteurs, ce découpage ne laisse que peu de place à la chance. Les représentants de toutes les nations sont d’ailleurs unanimes : le parcours est certes difficile mais régulier. Les meilleures devraient être devant. Dès l’amorçage, on comprend que l’approche tricolore diffère de celles de ses adversaires. Beaucoup amorcent exclusivement à la coupelle alors que les Françaises adoptent une stratégie plus classique, à la main. Les tricolores ont en effet décidé de pêcher les touches, de prendre tout ce qui passe, surtout les gardons.

Incontournable en sélection, l’inoxydable Isabelle Hawryhuck a fait parler l’expérience, apportant elle aussi sa pierre à l’édifice.
Crédit photo : Olivier Wimmer

Un travail d'équipe

Les Hongroises elles, drivées par le double champion du monde Walter Tamas, visent les petites brèmes quitte à patienter un peu avant l’arrivée des touches. C’est une approche dans laquelle elles excellent, n’ignorant pas que sur une pêche exclusive de gardons, elles auraient du mal à rivaliser. Elles ne sont pas les seules car Hollandaises et Anglaises aussi utilisent des mélanges amorce-terre ou terre seule, moins actifs. Au fil de la manche, la France maintient son approche agressive. Chaque championne applique à la lettre les consignes, avec une belle combativité. Le plan échafaudé semble s’être déroulé comme sur des roulettes même si, à l’arrivée, on pointe une certaine déception. Dans le secteur A, Valérie Nadan a pris le double de poissons de sa voisine anglaise mais est battue d’à peine 150 g. Dans le B, la concurrente hongroise prend un surprenant gardon de 300g dès sa seconde coulée et Isabelle Hawryhuk finit 3e. La très jeune Marie Renard (17ans !) survole de toute sa classe le secteur C sur la pêche attendue, Claire Bore, dans le D, finissant 4e, battue par de plus jolis poissons. Même chose pour Solène Newstead (NDLR: que nous vous avions présentée sur notre site) dans le E où un carassin et une brème, ont malgré tout été capturés. Au final, la Hongrie vire en tête avec 11 points. Mais rien n’est perdu pour la France, 2e avec 14 points, la Pologne se classant 3e avec 21 points.

Claire Bore, pour qui c’était le baptême du feu en équipe de France, se souviendra sans doute longtemps de ce premier championnat du monde. 
Crédit photo : Olivier Wimmer

Deuxième manche

À l’entame de la seconde manche, trois petits points séparent donc Françaises et Hongroises. C’est beaucoup et en fait peu à la fois sur des secteurs de douze concurrentes seulement. Mais il en faut plus pour entamer l’enthousiasme et la confiance de nos représentantes. Pour elles, il n’est de toute évidence pas question de se faire souffler un titre mondial à domicile ! Les pêcheuses ont la tête dans le guidon, pas un regard, ni à gauche ni à droite, pour se déconcentrer et on ne peut que constater une parfaite connivence entre elles et leurs accompagnateurs.

La jeune Abbevilloise Solène Newstead faisait presque figure de locale de l’épreuve. Comme ses camarades, elle s’est admirablement battue, empochant brillamment son secteur le dimanche.
Crédit photo : Olivier Wimmer

Un sans-faute

Jean-Lou Rosenbaum et Patrick Cazaux voient Valérie Nadan à la peine dans une partie difficile du secteur A. Qu’à cela ne tienne, on la fait partir à l’ablette à longue distance pour s’offrir une remontada du tonnerre et arracher une 5e place. Dans le secteur B, Nicolas Renard ne lâche pas d’une semelle sa petite sœur et Marie finit 3e, reprenant ainsi 4 points à la Hongroise. Dans le C, Claire Bore, drivée par Arnaud Dupin limite la casse en terminant 6e . Dans le D, Isabelle Hawryhuck, coachée par son compagnon Daniel Carpentier, finit 2e et reprend elle aussi des points précieux à la Hongrie. Pour finir dans le E, Solène Newstead, soutenue par son père Pascal et son compagnon Romain Foiratier, fait un sans-faute et gagne le secteur. Les pesées s’éternisent, entre infos et contre-infos, l’attente est insoutenable. On sait vite que la championne néerlandaise, Anja Groot, empoche un 4e titre mondial individuel mais pour le classement par équipes, l’affaire est serrée…

La Néerlandaise Anja Groot entre dans la légende avec ce 4e titre mondial individuel.
Crédit photo : Olivier Wimmer

La délivrance

On croit longtemps les deux nations à égalité en raison d’une donnée erronée concernant une Hongroise, la France étant battue au poids… Mais la délivrance arrive enfin. Les tricolores coiffent en fait les Hongroises au poteau… pour un petit point. Champagne !

Présence d’un beau village sportif, cérémonie d’ouverture digne d’un grand événement, remise des prix savamment orchestrée, présence de nombreux médias après une intense communication sur les réseaux sociaux, la FFPSed s’est enfin dotée d’un média-manager en la personne de Pascal Rocher. Pêcheur de compétition actif dans sa région, la Vienne, il a plus que largement contribué au succès de l’épreuve et à sa belle couverture médiatique.
Crédit photo : Olivier Wimmer

Le classment des nations

  1. France 31 points (14+17)
  2. Hongrie 32 points (11+21)
  3. Pologne 42 points (21+21)
  4. Angleterre 58 points (32+26)
  5. Espagne 59 points (38+21)

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