Déconnexion, selon Antonin Diot

Nous avons longtemps cherché la solution la plus simple pour nous évader au cœur des pentes sauvages au milieu desquelles serpente cet or bleu. Nous avons longtemps cherché à comprendre le mystère des dessous de la surface dont nous ne maîtrisons rien. Et c’est tant mieux car, quelle serait la saveur d’une connaissance sans faille. Il faut pouvoir en cerner une partie, ce que l’on appelle l’acquis, le savoir, propre à chacun. Mais il faut surtout garder longtemps – voire à jamais – cette part de doute, d’inconnu, impalpable et merveilleuse, qui fait naître de jour en jour ce désir de continuer l’exploration. Il ne faut alors pas tomber dans une quête de vérité absolue, cette dernière ne s’exprimant qu’en mathématique ou en physique, bien que parfois réfutée par les différentes avancées scientifiques. Mais là n’est pas le sujet. Nous avons longtemps cherché à optimiser notre temps, nos automatismes et notre logistique pour gagner des heures précieuses à nous concentrer sur ce que l’on juge plus essentiel.