Avant toute chose... la pêche est-elle un sport ?
Jacques Goupil : Bien sûr, d’ailleurs nous sommes agréés jeunesse et sport par le ministère, nous avons les compétences pour organiser les championnats de France et faire les sélections de nos équipes nationales. La pêche est très physique, même la pêche au coup, les gens ne se rendent pas forcément compte comme c’est fatigant. Et au-delà des aspects tactique ou physique, c’est la précision du geste qui fait de la pêche un sport. J’ajoute que nous avons plus de 10 500 licenciés aujourd’hui : 5 000 pour la délégation coup, environ 3 000 pour la délégation mer, un millier pour la mouche, même chose pour la carpe et 500 pour les carnassiers.
La pêche aux Jeux, un rêve ? Une première approche avait été faite il y a de nombreuses années et la prochaine édition aura lieu aux États-Unis, où la pêche du black-bass notamment est très médiatisée… Où en est-on ?
J. G. : Nous sommes au Comité national olympique et sportif français (CNOSF), mais la pêche n’est pas encore reconnue par le CIO. C’est toutefois en cours : un dossier avait été monté en 2016, par la Confédération internationale de la pêche sportive (CIPS). Le dossier avait été mis en sommeil avec la pandémie de Covid-19, mais a été relancé aujourd’hui. Il faut d’abord être reconnu par le CNOSF, puis postuler pour une place aux Jeux. Ce n’est pas perdu, on se bagarre pour cela, mais ce n’est pas simple, il y a une vingtaine de sports en liste d’attente, je crois qu’on est en bonne position.
Comment la FFPS va-t-elle vivre ces Jeux en France ?
J. G. : À notre façon, on va y participer, on envoie un message. Vous n’êtes pas sans savoir que la France accueille trois championnats du monde cette année, c’est comme un clin d’œil. Il y a eu le Championnat du monde des clubs de pêche du bord en mer (11-18 mai dans les Landes), le Championnat du monde de pêche à la mouche (22-30 juin dans les Pyrénées) et nous aurons le Championnat du monde de pêche au coup (16 au 23 septembre dans le Pas-de-Calais).